31.5.07

Gagné!


Aujourd'hui, je suis content de déclarer que ma chouchoute Nelly Furtado a enfin décroché son premier n°1 en France, avec le single Say it right entré directement premier du top, selon l'IFOP. Oui, je sais, plein de gens la détestent, mais moi je l'aime depuis le premier album. Et comme c'est ma seule raison de me réjouir aujourd'hui, après deux heures de prise de tête et pourparlers divers sur la vie de couple, je m'arrête là. Une chose est sûre: tirer la couverture à soi pour l'emporter dans un échange, c'est mal, dans un couple! Se battre pour avoir raison, ce n'est pas toujours gratifiant (et pas toujours vrai, de toute façon). I'm a monster.

PS: Quand même, sincères félicitations à mon poussin, qui, c'est désormais officiel, a eu son année. Ce n'est pas que je ne suis pas hyper enthousiaste à cette idée, c'est juste que je n'en ai jamais douté (surtout quand on voit comment, moi, j'avais eu cette même année il y a quelque temps!). Bravo, donc, et cesse de douter comme ça.

Journée mondiale sans tabac


De toute façon, vous n'avez déjà plus le droit de fumer où que ce soit, alors...

30.5.07

Confessions sur la piste de danse

La soirée d'hier, dont je n'ai toujours pas compris si elle célébrait la fin des examens, la fin de l'année ou le départ de Pirouette, a été l'occasion de danser sur Dalida en pensant au Méri, de discuter houleusement sur le clivage gauche-droite ou l'humour raciste (encore, ça devient récurrent) et de découvrir un Guilhem en grande forme dans un jean slim... très slim. Je n'adhère décidément pas au bleu EDF. A part ça, slows langoureux, vodka, oraux, avenir, tags dans les toilettes, racontage de vie amoureuse chaotique, alimentation d'un chat errant, photos toutes les 20 secondes environ, dance des années 1990, yeux qui crient braguette, bisous, ascenseur de la mort, spéculation sur le couple, abandon de mon poisson rouge pour une agonie de trois mois chez Cacahuète, dodo à 5h du matin, lâchement abandonné sur place sans un au revoir de tous ces individus honteusement peu bourrés (en plus!). Bande de goujats. Je n'avais jamais traversé Bordeaux sans croiser la moindre personne ni voiture. 4h du matin, la mort. Pas grand chose à dire aujourd'hui, si ce n'est au revoir à Pirouette, qui a paraît-il croisé Ségolène Royal dans son train, en attendant je l'espère quelques entrevues cet été. Il n'y a pas de raison, ma chère enfant, on ne va pas te laisser partir chez les québécois comme ça. Si tu chopes leur accent, je risque de beaucoup rire en janvier 2008. Quittons nous sur des confessions, on the dancefloor ou pas, peu importe puisqu'on boycotte les boîtes de nuit pour se cuiter tranquillement à la maison en hurlant "Moi j'préfère rester toute seule"... A chacun(e) de confesser son péché, avec cette connerie trouvée il y a quelque temps sur Internet, je ne sais même plus où.

Vous êtes du mois de... ? (date de naissance)

Janvier: j'ai couché avec
Fevrier: j'ai lavé
Mars: j'ai fusillé
Avril: j'ai embrassé
Mai: J'ai leché
Juin: J'ai mis le feu à
Juillet: J'ai épousé
Août: J'ai découpé
Septembre: J'ai mis mon doigt dans
Octobre: J'ai fabriqué
Novembre: J'ai kidnappé
Décembre: j'ai promené


Votre jour de naissance ?

1: un babouin
2: une petite fleur des champs
3: un cul de jatte
4: Dorothée
5: un poisson rouge
6: un morceau d'emmental
7: un Bisounours
8: Hamtaro
9: Paris Hilton
10: une crotte de chien
11: une foufoune
12: les nibards de Loana
13: une couille du Yeti
14: Le vibromasseur de Ségolène Royal
15: un anus artificiel
16: Bree Van De Kamp
17: Bob l'éponge
18: Philippe Bouvard
19: Georges Bush
20: un playmobil
21: mon prof d'économie
22: mon coiffeur
23: Lorie
24: un ravioli au fromage
25: un castor obèse
26: Nicolas Sarkozy
27: un freesbee rose fluo
28: un bouchon de champagne
29: un cochon d'inde
30: un toaster
31: un poil pubien


La première lettre de votre prénom:

A: Et j'ai eu un orgasme.
B: Et je t'emmerde!
C: Pour le bien de l'humanité
D: Dans l'unique but de sauver le monde
E: Car on me l'avait gentiment demandé
F: En chantant Titou le Lapinou
G: Car il (elle) avait insulté ma soeur
H: Et ça pourrait bien être ma vocation
I: avant d'être enlevé par un extra terrestre
J: Dans un but purement lucratif
K: car j'aime la vie
L: et je me suis bien marré
M: pour me faire des amis
N: car c'était la dernière volonté de mon grand-père
O: Et je me suis fait gronder par maman
P: pour financer mes implants mamaires
Q: car il faisait beau
R: car je suis quelqu'un de gentil
S: Et on peut dire que je suis doué pour ça
T: pour un biscuit à la fraise
U: car je suis un sacré coquinou
V: et c'était pas mal du tout
W: car je n'ai pas d'ami
X: pour la gloire
Y: et ça m'a un peu saoulé
Z: Pour passer le temps


Moi, ça donne: "J'ai couché avec une foufoune, et c'était pas mal du tout". Toutes les perversions deviennent permises, sur ce blog!

29.5.07

J'allais oublier...


Et pendant que je vais au ciné, que je profite de la pluie bien agréable (ça change de la pluie, non?) pour faire du shopping et que j'essaie de ne pas oublier l'anniversaire de ma chère et adorée génitrice - en grande forme en ce moment, j'ai hâte qu'elle arrive vendredi pour qu'on puisse s'engueuler en direct, c'est tellement meilleur... j'en ai presque oublié que mon tournoi préféré a commencé!! J'en inaugure même un libellé "Sport" sur mon blog, c'est dire: j'adoooore le tennis, pour des raisons qui m'échappent liées à mon esprit petit bourgeois, peut-être, ou bien parce que c'est moins chiant et beauf que le foot (vu qu'il se passe toujours quelque chose dans un match et que ça ne finit pas en 0-0 à la fin). Roland Garros, c'est depuis dimanche et jusqu'au 10 juin. La consolation, c'est qu'ils ont de la pluie, eux aussi, pour les interrompre...
Mon message, bon esprit et sportif, hein, sera le suivant: aux chiottes Nadal, aux chiottes Henin!! J'en ai marre des gagnants courus d'avance! Vivent Roger Federer, Jelena Jankovic, Nikolaï Davydenko, Serena Williams, Richard Gasquet, Maria Sharapova... Amélie Mauresmo? Pourquoi pas, bien qu'encore un peu juste la semaine dernière au tournoi de Strasbourg. Bref, relancez-nous un peu le suspens et faîtes tomber les rois! Déjà trois victoires pour Henin en trois participations depuis 2003, et deux pour Nadal! C'est assez! Allez hop, dehors les rois de la terre battue et du reste, place à un peu de nouveauté Porte d'Auteuil, que diable! Faîtes nous dégager Hénin et surtout Nadal, que tout ça retrouve de l'intérêt en finale! Du sang et des larmes! Et de la chair, aussi, si vraiment les bras de Nadal vous font fantasmer, mais il va falloir remballer la viande, maintenant, ça suffit. Il repassera à ce moment là, plutôt...


... Hein, quoi, je m'emporte/j'exagère?...

28.5.07

Chansons et bégaiement

Bon, finalement, le sujet de cet oral de spé qui m'a un chouïa pris la tête depuis une semaine, ce n'était pas ce à quoi je m'attendais. Ce qui tombe bien, puisque je réagis généralement assez bien aux situations inattendues. Mais là, l'édito du Monde sur Ségolène Royal qui n'a qu'un rapport hyper vague avec le cours, j'ai commencé par trouver ça bof. Non mais c'est vrai, à quoi ça sert de nous demander d'apprendre ses cours par coeur comme un âne pour être capable de les recracher, si au bout du compte ce n'est pas ce qu'on attend de nous (Cacahuète en a fait l'amère expérience... "Comment ça, ce plan n'est pas pertinent? Mais c'est celui du cours, mot pour mot!!"). Je me suis liquéfié devant le prof de sociologie et je n'ai su répondre à aucune de ses questions, ou alors en 4 ou 5 essais, ce qui s'est logiquement terminé en bégaiement pas glam, et sur une question restée sans réponse sur les élites. Bof bof. Mais en fait, au bout du compte et en posant sur tout ça un regard objectif, ils ont quand même pu voir que j'avais bossé et ne m'ont pas démonté, donc je ne me plains pas.
Passons (enfin!) à autre chose, en roupillant comme une loque cet après-midi et en se faisant un ciné ce soir, par exemple. Ma culture se limite décidément beaucoup aux écrans. Pas grave, quoiqu'ennuyeux à long terme. "Quoi, vous n'avez pas lu Tocqueville à votre niveau d'études?? Mais c'est inadmissible!". Nan, j'préfère ma télé, t'as un problème?
Les Chansons d'amour de Christophe Honoré est un très beau film, le genre dont on retient des répliques marrantes et dont la musique vous trotte dans la tête. Bon, évidemment, il y a un élément à ne pas négliger, en premier lieu, pour les allergiques: c’est un film de bobos, avec des personnages bobos qui n’ont pas de problèmes liés à leur emploi ou leur loyer, des filles qui s'habillent chez Comptoir des cotonniers et Tara Jarmon, des lycéens qui lisent Aragon au lieu de faire leurs devoirs d'anglais pour leur lycée de Paris centre, et des parents évidemment hyper ouverts d'esprit, le tout dans des quartiers forcément bobos. Si à la base on ne peut pas supporter ce climat, autant ne pas se forcer à voir le film de Christophe Honoré. On comprend mieux, du coup, pourquoi malgré un joli succès à Cannes cette année, le film n’a pas été récompensé. Il aurait fait un peu tâche dans un palmarès un peu moins léger à base d’avortements clandestins en Roumanie, de paralysie et d’immigration turque.
Mais ce serait dommage de négliger ce film sous prétexte de sa légèreté, certes réelle mais teintée d'acidité et de mélancolie. L'histoire des Chansons d'amour est vraiment jolie, en dehors même de sa dimension homo qui, forcément, lui donne un relief particulier à mes yeux, mais qui est loin de faire tout. D'abord, les acteurs masculins ne sont pas à mon goût, donc il n'y a pas eu d'effet de séduction sur moi. Louis Garrel a beaucoup de charme mais me laisse froid, Grégoire Leprince-Ringuet n'est pas du tout mon type et semble quand même un peu vieux (plus que moi) pour jouer un lycéen. Donc, je n'ai pas aimé ce film par fantasme. J'ai beaucoup plus apprécié les comédiennes et leurs rôles: Ludivine Sagnier est magnifique, Chiara Mastroianni est étrange, émouvante et dérangeante (le genre à entrer sans frapper quand on est à poil au pieu et à s'incruster sur le canapé du salon), Clotilde Hesme est très marrante. Voila pour les comédiens, qui relèvent très bien le défi de la comédie musicale, d'ailleurs. La photographie est très belle aussi. Mais l'atout majeur du film, c'est quand même sa musique, avant tout. Les premières notes entendues dans le film, et qui reviennent régulièrement, sont très émouvantes, et les chansons, pensées comme des dialogues (le film rend hommage à Jacques Demy, la presse l'a assez dit), sont vraiment bonnes. Je n'aime que toi, Delta Charlie Delta, La Bastille, Au Parc... Je pense que la BO va finir dans mon lecteur assez vite.
Enfin, le film vaut la peine d'être vu parce qu'il est un rare exemple de cinéma populaire, un peu bobo mais accessible, à pouvoir étonner une Cacahuète sous pop-corn par sa largesse d'esprit: des thèmes comme le deuil, ou les relations familiales, côtoyent liberté sexuelle totalement assumée du début à la fin, confusion des sentiments, humour décalé (je retiens une photo quasi-subliminale de notre -alors futur- Président de la République, un peu paumée au milieu de toute cette intrigue)... Tout cela est très rafaîchissant et moins lourd en symboles freudiens que ce que peut faire un François Ozon par exemple, tout en évitant la niaiserie. Une comédie musicale, alliant histoire d'amour pour midinettes et modernité de ton, même Resnais n'avait pas aussi bien réussi à le faire avec On connaît la chanson, que j'ai pourtant adoré.

Une dernière chose pour ce soir: Floran a son oral demain, alors rien que pour sa souffrance qui dure encore ce soir et qui dépasse la mienne de 24 heures, il mérite que je le mette en avant dans le blog (je sais qu'il aime ça), et je lui souhaite bon courage et bonne chance (ou merde, selon son souhait)!

Désespoir nocturne

Comme le super tube de Diam's sur le cocufiage de sa pote Vitaa, je me confesse de nuit sur mon ordi, au bord des larmes et de l'envie de démissionner. Marre de ces conneries. "Je n'crois paaaas, je n'peux paaaaas, tu sais j'ai peur moooooiii, je sais pas si j'assume de m'vautrer comme une meeeerde". L'oral de spécialité, c'est demain matin, je sors de presque 7 heures de révisions avec Cacahuète, je n'en peux objectivement plus, j'ai l'impression de ne rien savoir, je ne sais plus la différence entre Gustave Lebon et Frédéric Bon (à moins que ce ne soit Philippe Bon?) et je ne sais même pas dans quels cours ils apparaissent, encore moins dans quels chapitres, et franchement je m'en fous. C'est la dèche intersidérale, le drame total et absolu comme dirait la grognasse en chef qui est rentrée dans son fief toulousain cet après-midi... Et pourtant, je vais bien dormir (et pas du tout ressasser mes plans et mes auteurs jusqu'à 3h, bien sûr), parce que, vous savez quoi? Je l'ai quand même mérité!!... Non?

Suis quand même bien parti pour un tour aux repêches dans un mois...

26.5.07

Bye-bye birdie


Décidément, c'est une semaine exceptionnelle... Eh oui, voila, je le redoutais depuis des mois, je sais depuis longtemps que cela devait arriver, et ce n'est que le premier d'une longue série qui s'étendra jusqu'à... allez savoir! Aujourd'hui, de manière officielle mais je l'espère pas définitive, j'ai adressé mon adieu à Coco. Pas l'au revoir de vacances, pas non plus celui qui dit "on se revoit dans un an quand tu reviens d'Espagne". Non, celui qui dit "bonne chance, belle vie, nous n'aurons plus jamais cours ensemble et ne vivrons même pas dans le même pays". J'avais prévenu, ça m'a complètement flingué. Pleurer? Non, pas mon genre. Je n'aime pas les au revoir mais j'y suis habitué. J'ai tellement pris l'habitude que la vie continue, malgré tout. Et je sais que beaucoup de surprises m'attendent encore au détour de nos études, des premiers jobs, des nouveaux collègues. Ma mère dit que j'ai fait le même drame au lycée, après le bac. Ce n'était pas pareil. Pas tout à fait. Je savais que nous aurions toujours en commun une enfance, des parents vivant dans le même coin... Et je n'étais pas si triste de les quitter, en fait, car je savais le peu que nous avions en commun, les chemins éloignés qu'allaient prendre nos vies, la possibilité qui s'offrait alors à moi de démarrer quelque chose de nouveau, d'assumer une vie différente.
Aujourd'hui, Coco est partie et ce n'est plus pareil. Je reste, elle part. Nos vies vont prendre des chemins différents, mais ce n'est pas forcément triste car ce n'est pas un obstacle. Cela ne l'a jamais été. J'ai toujours été sidéré de voir à quel point nous pouvions avoir si peu en commun et autant d'atomes crochus. Coco, c'est la personne qui m'a le plus étonné sur moi-même, sur ma capacité à aimer quelqu'un qui ne me ressemble en rien. C'est aussi la seule personne avec qui je ne me suis jamais engueulé, peut-être parce que nous nous voyions suffisament peu pour ça, ou peut-être parce qu'il est impossible de s'engueuler avec cette fille. La première fois que je l'ai vue, je n'aurais jamais pensé qu'elle me deviendrait une personne si précieuse. Elle n'est pas celle avec qui j'ai passé le plus de temps, ni celle avec qui j'ai eu le plus de délires superficiels et débiles, mais elle a su être bien plus. On n'a pas le droit de dire des choses pareilles quand on a un certain nombre d'amis plus ou moins susceptibles - surtout s'ils lisent ces lignes ;) -, mais Coco, c'est la personne que je préfère. Où qu'elle aille et quoi qu'elle fasse à l'avenir, je lui souhaite vraiment de s'épanouir, de réussir, et de rester cette personne exceptionnelle que j'adore depuis quatre ans et que je n'oublierai jamais. Ne soyons pas larmoyants, je compte bien organiser une expédition à Grenade d'ici la fin de la cinquième année, et je ne perdrai pas le contact comme ça!
Voila Coco, un petit post pour toi, que tu ne liras peut-être jamais, sans prétention et sans style, pour te dire que je t'aime, que je ne t'oublierai pas et que j'ai été fier et heureux de te rencontrer et de te côtoyer. A très bientôt, ne change pas, et je te souhaite plein de belles choses pour la suite.

PS: L'illustration est un hommage à ton surnom, que tu t'en sois déshabituée ou pas, pour moi il demeure un petit bout de toi ou de ton double diabolique et scandaleux, gâteau, schizo, alcoolo, mérino, nympho, décolleto-pigeonnanto, etc. Ma porte reste ouverte à toutes les Coco qui co-existent en toi, si un jour ton coeur te dit de revenir vers nos pluvieuses contrées.

24.5.07

Fuir, faire face ou empirer son cas

Champ libre et problèmes en vue. Mon amoureux est parti. Pas définitivement, pas encore. On s'entraîne seulement pour le très prochain "au revoir" qui va nous recoller le nez dans la puante réalité. Il est parti en Espagne, avec d'autres allemands, et un sac à dos qui contient Têtu et des carottes crues. Gesund. Il m'a appelé, il est arrivé, il fait un temps pourri. Pas étonnant, il va bien falloir que ça finisse par péter, on sue dans les bibliothèques. A force de me concentrer sur des cours que j'aurai oubliés dans une semaine, en me mordillant les lèvres à les faire exploser, la température monte, le sang bouillonne. Mes trois neurones aussi. S'il pouvait pleuvoir, on regretterait moins d'être là, à soupirer des "j'en ai trop marre" tous les quarts d'heure. J'ai déjà une trace de tee-shirt en bronzage imprimé, chopée en une demi-heure de pause déjeûner + glace, c'est beau. Nous sommes des feignasses à longueur d'année, mais on ne m'ôtera pas l'idée que tout cela n'est pas humain... Ils auraient pu prévenir. Mieux. En insistant, en menaçant. Non, ça n'aurait pas marché non plus, c'est ça?
Petit rappel des faits, quand même: kiki33 en janvier, pose une question sur un chapitre précédent et un texte qu'on était supposés lire. Personne ne répond. Bien sûr. Qu'est-ce qu'elle croyait? "Commencez à réviser en avance, parce que si vous faites tout les quinze derniers jours, ça risque d'être difficile". Rhoooooo, elle exagère, que j'me disais!
24 mai 2007: rectification. En fait, ce n'est pas difficile. C'est horrible, et surtout humainement impossible. Alors marchons vers l'échafaud, mais en souriant. On pourrait être cliniquement bêtes, pour le même prix, et n'avoir vraiment aucun atout dans l'existence, en dehors de valorisantes capacités de recrachage pour ces p***** d'oraux. Demain, les premiers passent au casse-pipe. Nos courageux amis journalistes évidemment, toujours au front. Et il faut bien. Courage Méri, courage Audrey, courage Camille...
Demain soir, LA grognasse en chef fait un retour fulgurant, donc bref et lumineux, dans notre belle ville. Le champ libre laissé par mon amoureux devrait me permettre de lui consacrer un peu de temps. Un peu. J'ai comme l'impression que, vu l'ambiance pré-oraux, l'accueil général sera miteux. De toute façon, nous ne sommes pas de bons samaritains, les toulousaines miséreuses ne nous émeuvent pas. Seul le très sexy duo SM commandement/obéissance suscite un vague début de réaction chez nous. Et encore.

22.5.07

Boh moi, si c'est pas un Star Academycien...

Pierre Nora est né le 17 novembre 1931 à Paris. C'est un historien, et non pas un "quelconque éditorialiste" (mon Dieu, pourvu que je ne l'aie pas dit comme ça!), connu pour ses travaux sur l'identité française et la mémoire, ainsi que sur le métier d'historien. En 1980, il a fondé avec Marcel Gauchet la revue Le Débat, modeste torchon pour intellectuels universitaires. Ce n'est pas non plus une grosse daube dans le monde de l'édition, puisqu'il a publié dans les collections qu'il dirige les menus travaux de quelques insignifiants gratte-papiers, parmi lesquels certains de Raymond Aron (Les Étapes de la pensée sociologique, 1967), Georges Dumézil (Mythe et épopée, 1968–1973), Marcel Gauchet (Le Désenchantement du monde, 1985), Claude Lefort (Les Formes de l'histoire, 1978), Henri Mendras (La Seconde Révolution française, 1988), ou Michel Foucault (Les Mots et les Choses, 1966 ; L'Archéologie du savoir, 1969). Il s'est opposé à la loi sur la mise en avant du rôle positif de la colonisation dans les programmes d'histoire de l'Education nationale. Il a dirigé les trois tomes de l'ouvrage Les lieux de mémoire, de 1984 à 1992. Depuis 2001, il est membre de l'Académie Française, où il a été reçu en 2002 par René Rémond. Et depuis 2006, il est Commandeur de la Légion d'honneur, Officier de l'Ordre national du Mérite et Commandeur des Arts et des Lettres.

Jusqu'à hier vers 11h50, ne pas savoir qui est Pierre Nora me semblait d'importance mineure. Depuis qu'à la question "Pouvez-vous nous parler de Pierre Nora?" j'ai répondu par un candide mais ferme "Non", et au vu de la réaction que cela a suscité chez mon jury, je sais une chose: ne pas savoir qui est Pierre Nora, historien membre de l'Académie Française qui a co-fondé la revue Le Débat et publié Aron, Mendras et Foucault avant d'avoir un petit grade de Commandeur de la Légion d'honneur super chouette sympa il n'y a pas un an, c'est un peu la honte intégrale en Grand Oral de Culture générale... Je me bafferais. Et je déteste désormais Pierre Nora, quand même, pour le principe.

Sinon, le Président du Conseil général de Seine et Marne, c'est Vincent Eblé. Et celui de Gironde, Philippe Madrelle. Ces deux prénoms ne portent pas toujours chance... C'est bien beau de faire le malin!

19.5.07

Rétro-agenda: and the winner is...

J'aime beaucoup les semaines d'exams, enfin surtout quand elles s'arrêtent. Celle-ci n'a pas échappé à cette règle immuable, à ceci près que j'y suis allé un tout petit peu moins stressé que d'habitude. Attention, je dis un tout petit peu moins stressé, pas détendu, faut pas déconner non plus! Il faut dire qu'après les partiels de janvier ce n'était d'ores et déjà plus la peine de faire des projets pour la fin du mois de juin: à moins d'un sérieux coup de pouce aux notes par les commissions d'harmonisation, je m'étais qualifié pour les repêches. Chouette alors. L'idée était donc, cette semaine, de sauver ce qui pouvait l'être, de n'avoir que janvier à rattraper et de ne pas être directement appelé à retaper. Un peu moins de pression, en somme. Non? Bon, ok, c'était l'horreur. Mais le fait de savoir qu'on est dans la dèche de toute façon, ça calme. Je dresse donc calmement (car sous Lexomil) un petit bilan, qui ne manquera pas de déprimer ceux qui ont connu les mêmes catastrophes et de montrer aux autres par quelles prises de têtes ils ne sont pas passés.
Lundi:
Politique étrangère: Où je m'aperçois qu'en fait, réviser comme un âne, ça ne sert à rien. Questionnaire à choix multiples presque aussi vicieux que ceux de janvier, où on se demande à certaines questions l'intérêt même d'avoir lu et relu le cours, puisqu'en fait il faudrait l'avoir sur ses genoux avec un ordinateur connecté à Internet sur la tablette pour répondre à tout. Merci pour la question sur les sous-marins nucléaires d'attaque, j'ai pu faire ma Ségolène en répondant faux...
Culture générale: Citation grotesque de Tocqueville "la France, la plus brillante et la plus dangereuse des nations de l'Europe". Ah bon? Je suis tout de même très fier d'avoir réussi à caser Alizée comme exemple de rayonnement culturel de la France dans le monde. Ok, je sors.
Mardi:
Anglais: Le premier sujet intéressant de l'année est donc tombé à l'examen final. J'ai beaucoup aimé la volonté subversive de nos profs de nous proposer un sujet d'essai politiquement incorrect. "Expliquez-nous votre ethique de vie": Euh, ben j'aime bien manipuler les gens et écraser des clopes allumées sur les insectes. Non, c'est pas ça? J'ai quand même préféré écrire sur l'espoir qu'il y a à trouver dans la connaissance de nos démons. C'était plus scolaire mais tellement plus défendable. Ils croyaient quoi, qu'on allait justifier pourquoi on a des valeurs de gauche ou cathos?
Histoire économique: Ce prof est formidable, ça fait des années qu'il se refuse à mettre des sujets pièges et qu'il nous case des intitulés suffisamment transversaux pour qu'on ne soit pas obligés de connaître son cours par coeur pour s'en tirer avec un 11. Merci, donc.
Mercredi:
Spécialité: Mal au crâne, beaucoup. Cinq heures de vide dans ma mémoire, à lire 35 pages de documents sur le vote électronique qui disaient tous la même chose et à essayer d'en faire un plan avec des bouts de ficelles rhétoriques que je ne m'explique toujours pas. Au bout du compte, je ne sais même pas si j'ai démontré quelque chose. Ai réussi à proposer la Star Academy comme quintessence de la désacralisation du geste électoral, pour expliquer pourquoi un avenir fait de scrutins par SMS ne m'excitait guère. Et merde, j'ai encore été normatif.
Allemand: Sortir avec un allemand ne sert à rien pour cartonner à un partiel d'allemand, il faut l'envoyer à l'examen à sa place! Ce que je n'ai pas fait et qui m'a donc condamné à régler son compte en deux heures à un thème... resté assez obscur, en fait, sur l'Europe. Déjà que je n'ai rien à dire sur l'Europe en français, alors là! Ce sera une taule, même si je crois avoir miraculeusement répondu correctement au vrai/faux de compréhension, ce qui me fera au moins 6. Trop bien.
Jeudi: "Repos". Espoir de lire mes cours d'économie pour la dernière fois de ma vie... qui se révèlera illusoire le lendemain. Il faudrait quand même que je fasse soigner ma téléphagie.
Vendredi:
Economie: Re-mal au crâne, au bord de l'explosion. Le sujet était suffisamment large pour que je puisse y noyer le poisson de mon incompétence crasse. C'est déjà ça. Il était également suffisamment large pour que j'oublie d'en couvrir plein d'aspects. Et suffisamment chiant pour que je puisse taper dans le hors-sujet. Bilan: bon débarras, je suis nul en éco, il y a longtemps que ce n'est plus un secret. Coopération, Europe, Etats-Unis, Asie, stabilité monétaire et financière... J'ai bien dû me paumer là-dedans, à un moment ou un autre.
S'il me fallait décerner une palme du pire là-dedans: pour l'avant, l'économie, pour le pendant, la spé... et pour le pire du pire, avec les oraux, c'est probablement encore à venir. J'suis encourageant, comme mec, en fait. Non, non, ne me remerciez pas.

17.5.07

Ma vie est glamour et fabuleuse

Rassurez-vous, je ne reviens toujours pas au blog à mon rythme normal vous éclabousser de la perfection de ma vie intellectuelle (faut pas déconner, le plus gros est fait dans ces exams mais il reste... le pire), et de tout façon ma vie actuelle n'est ni glamour ni fabuleuse. Mais j'ai envie d'une pause futile dans mes révisions, voire découvertes, en économie, qui m'épuisent et me minent décidément plus que les autres. Tout d'abord, je tiens à présenter à Audrey un petit bilan de notre goûter d'hier en fin de journée, supposé consolateur après la dure journée d'examens écoulée, qui s'est tout de même transformée en un marathon télé de... sept heures. 18h/1h. Bravo, on est quand même de bonnes loques! Etalés comme des merdes sur mon canapé avec Nutella puis Samossas, on s'est aligné le match Mauresmo/Stosur au tournoi de Rome, Ruquier, le Grand Journal de Canal, Pelle et râteau (qui va s'en rouler une, qui va s'en prendre un?), Flight plan avec mon idole totally bilingual Jodie Foster, re-Pelle et râteau, le spectacle de Florence Foresti, le best of de Foresti chez Ruquier... Je ne nous félicite pas. Après avoir prévu de me pieuter à 21h tellement j'étais crevé, ça montre au moins une chose: ma fatigue systématique du matin et de la journée ne dure jamais jusqu'au soir. Je ne me lève pas avec les poules, je ne mène pas une vie saine, je ne suis pas un bon catholique, si ma courte existence me laissait encore en douter. Tant pis. Pas de regrets, si on a notre année on pourra même se vanter de ne pas être des saints.

Comme il me reste quand même une once de noblesse dans l'esprit, je rappelle qu'hier, 16 mai 2007, commençait le règn... euh, le mandat de Nicolas Sarkozy (beuh) mais surtout le 60ème Festival de Cannes, avec son tapis rouge, ses stars, ses réalisateurs indé, ses bijoux et robes prêtés, et sa prétention non dissimulée et pas si désagrable que ça. L'affiche est géniale si vous reconnaissez les acteurs et réalisateurs qui y figurent en apesanteur. Cette année sera peut-être moins molle et consensuelle que le millésime 2006 (prix d'interprétation collectifs, palme d'or à un Ken Loach quand même pas tout jeune et un chouïa académique...). On pour le cru 2007 a du déjà palmé, du nouveau, du jeune, du vieux, de l'exigent, du commercial. Donc peut-être des surprises le 27 mai. Parmi ces films, l'un aura la Palme d'Or, et selon son réalisateur ce sera pour la première, deuxième ou troisième fois:
4 Mois, 3 semaines et 2 jours - Cristian Mungiu
Alexandra - Alexandre Sokurov
Boulevard de la mort - un film Grind House - Quentin Tarantino
De l'autre côté - Fatih Akin
Import / Export - Ulrich Seidl
La Forêt de Mogari - Naomi Kawase
La Nuit nous appartient - James Gray
Le Banissement / Izgnanie - Andrei Zviaguintsev
Le Scaphandre et le papillon - Julian Schnabel
Les Chansons d'amour - Christophe Honoré
L'Homme de Londres - Bela Tarr
Lumière silencieuse - Carlos Reygadas
My Blueberry Nights - Wong Kar-Wai (ouverture)
No country for old men - Ethan & Joel Coen
Paranoid Park - Gus Van Sant
Persepolis - Marjane Satrapi & Vincent Paronnaud
Promets-moi - Emir Kusturica
Secret sunshine - Lee Chang-Dong
Souffle - Kim Ki-duk
Tehilim - Raphaël Nadjari
Une vieille maîtresse - Catherine Breillat
Zodiac - David Fincher

Sur cette note de rêve glamour et VIP dont j'avais bien besoin, je retourne d'un pas enjoué maudire l'économie internationale (et les cours d'un prof absent la moitié de l'année qui ne nous a pas fait travailler sur le même programme que le reste de la promo), et je reste zen en souhaitant que nous survivions tous aux formidables lendemains qui se préparent. Un taux de change, kesskecé?

13.5.07

L'usine à guimauve a encore frappé

Hier soir, lors d'une déplorable soirée de non-révisions, un exigeant jury de grognasses et de langues de putes regardait l'Eurovision. Ce jury fut vraiment déçu de voir les lesbiennes serbes gagner avec une chanson pas mauvaise mais chiante à mourir, exactement ce qu'on reproche à la France de faire d'habitude. Les monstres finlandais de Lordi nous avaient mal aiguillés, l'année dernière. Pour une fois, il ne fallait pas miser sur le décalage et l'humour trash (les anglais l'ont bien compris avec leur vautrade en règle sur leur tubesque Barbie Airlines... Quoi, c'était pas ça le titre?), mais sur la chanson, sans favoriser le physique. Bon, quand même, nos Fatals Picards, ils étaient pas trop sexys, non plus, avec leur rose et leurs paillettes! Ils auraient mérité un classement légèrement meilleur. Encore une fois, on est dans les 5 derniers, ça valait le coup de les sélectionner démocratiquement, tiens! Vous aviez pas remarqué que lorsqu'ils votent, "les Français sont des veaux" (dixit De Gaulle, repris par Coco)? En élisant leur président de la République, leur gagnant(e) de la Star Ac'... Ils choisissent pas du concept hyper vendeur, ni le plus agréable à l'oeil et à l'oreille, en général! Bref, sur cette note d'aigritude, je vous envoie vers l'excellent candidat drag-queen ukrainien, Verka Serduchka (avec Dancing Lasha Tumbai), hélas arrivé deuxième... Potentiel tube de l'été?
http://www.youtube.com/watch?v=HHR491s3iSw

10.5.07

Exil programmé

Soyons superficiels jusqu'au bout, et rêvons de l'avenir radieux et international façon Les poupées russes que nous méritons évidemment directement à la suite de nos brillantes études d'élite du monde universel et infini. C'est décidé, suite à ce test pas du tout nul et pas du tout démago qui t'imagine un profil en 5 questions pour t'envoyer dans une ville ultra hype, je me barre à Londres dès que l'occasion se présente. New York m'aurait plus parlé, ou Berlin vu que j'ai un amoureux allemand, mais qui sait, je suis peut-être fait pour une vie de débauche classe et flegmatique, façon Lady Di? Je parie que Cacahuète va nous ramener un profil de ville américaine, Pirouette une ville du sud, Floran une ville over-classe et old fashion. Mais je peux me gourrer. Voila, c'est juste ma contribution (encore une!) "pause pendant les révisions qui n'avancent pas bien vite, dis donc"...
Sinon, je vais un peu freiner le blog pendant une semaine ou deux, compte tenu du peu de fréquentation actuelle et histoire de ne pas tout lui mettre sur le dos si je me plante! J'organise une soirée à thème dimanche soir, pour fêter ces partiels qui, dès lundi, sentiront un peu beaucoup le sapin, quand même. Le thème sera le saut sans élastique par la fenêtre, ça intéresse quelqu'un?

You Belong in London

A little old fashioned, and a little modern.
A little traditional, and a little bit punk rock.
A unique soul like you needs a city that offers everything.
No wonder you and London will get along so well.

9.5.07

Il voit des frigides partout

En cette période pré-examens et post-échec électoral, essayons de rester légers. Après deux nuits quasi-blanches dues à mon passage express en Seine-et-Marne en grande partie, je peux le dire, ça y est: je suis à jour... en Desperate Housewives! Vive le téléchargement illégal! Quoi, et les révisions? Vous allez me foutre la paix deux minutes avec ces exams?! Ok, c'est la merde absolue, mais si j'arrête de dormir, de manger et d'adresser la parole à des êtres humains d'ici lundi, j'ai une chance d'accrocher une moyenne de 8/20. Je suis large, en somme! Revenons plutôt à nos Desperate Housewives. J'adore absolument cette troisième saison, quoique tout cela commence à manquer un peu de crédibilité. Je ne révèlerai rien sur les contenus des épisodes, histoire de ne gâcher le plaisir à personne. En tout cas c'est vachement mieux que la deuxième saison, dont le défaut scénaristique tenait à mon sens dans l'intrigue un peu chiante autour des Applewhite. Au milieu de tout le petit monde de Wisteria Lane, nous avons tous un personnage préféré. Pour ma part, et ce n'est guère étonnant quand on connaît un peu ma mère (non, j'exagère), je vénère absolument Bree Van de Kamp. On ne devrait pas tarder, dans les rediffs actuelles sur M6 (en VF, hélas) à tomber sur l'épisode des jeux érotiques avec Rex Van de Kamp. Fétichisme de la cravache garanti après ça...
Mais avant de devenir la pauvre Bree, maniaque de la propreté et des apparences un rien frigide à qui il arrive tous les trucs les plus horribles de la série (c'est bien simple, il suffit qu'elle vienne de se débarrasser d'une horreur pour qu'une autre, encore pire, survienne), la comédienne Marcia Cross a été... Kimberley Shaw!!

Je re-contextualise: un jour, TF1 inventa Melrose Place, et plus tard, TPS/CanalSat inventa les chaînes pourries rediffusant les vieilles séries de TF1 qui me permirent de redécouvrir Melrose Place. Dans ce contexte télévisuellement pénible, émergea Marcia Cross. A la base, la série de Aaron Spelling, déjà coupable de Beverly Hills, narrait les aventures de jeunes gens vivant sur la côte ouest des Etats-Unis. Sur ce concept, il était assez logique que le feuilleton ne marche pas.

Puis, devant l'impératif de faire de l'audience, les scénaristes ont complètement pété les plombs (quoique), et ont introduit dans l'intrigue ce qu'il fallait de pathologies psychiatriques et... de cul.

Ce changement crucial est illustré par l’apparition d’un personnage emblématique de Melrose Place : Kimberley Shaw. Au départ, Kim est une interne au charme altier, amenée à travailler avec Michael Mancini, un des sages habitants de la magnifique résidence. Michael coulait jusque là des jours heureux avec Jane. L’arrivée de Kimberley chamboule tout ça: le docteur plein de talent et d’ambition couche avec sa partenaire de garde. Ce qui entraîne un divorce, et une aventure avec la sœur de son ex-femme. Logique, non? En tout cas, dans la série, ça se tenait. Plus tard, un chouïa bourré, Michael tue Kimberley dans un accident de voiture. Entre temps, tout le monde a commencé à baiser avec tout le monde.

Plein d'épisodes suivent, avec leur lot d'intrigues et de baise (je crois qu'à peu près toutes les combinaisons hétérosexuelles possibles ont été explorées entre les personnages). Et puis, ta-daaaah, Kimberley réapparaît! En fait, elle n'était pas complètement morte, elle a fait un coma et apparemment personne ne le savait (c'est quand même dommage, pour ce qui était supposé être une affaire d'homicide involontaire). Elle a quand même dû morfler car elle porte une perruque par dessus sa crinière complètement ruinée, qu'elle dévoile au téléspectateur ébahi sur fond musical de saxophones hurlants. Dès lors, probablement pour se venger de l'état de ses cheveux, elle entreprend de démolir la vie de ceux qui l’ont mise dans la dèche. Michael dérouille en priorité, puis la nouvelle ex-femme de celui-ci qu'elle s'arrange pour envoyer en taule, et Amanda aussi, même si on sait pas trop pourquoi… Elle fait donc, dans un accès de fureur vengeresse, exploser Melrose Place! Dans une scène aux effets spéciaux... hum, très 90's, on voit la résidence détruite par le feu salvateur. Kimberley, hélas, mourra avant la fin de la série, non sans avoir recouché avec Michael, puis Peter, et probablement d'autres encore. J'ai été très triste, jeune homo intellectuel téléphage que j'étais, de voir disparaître cette super méchante psychotique de mon écran...

Depuis, quand je vois Bree Van de Kamp et tous ses tics, je ne peux m'empêcher de penser un peu à Kimberley Shaw.

7.5.07

Analyse post-électorale

Une fois de plus, tout le monde compte sur moi pour alimenter ce blog que je vais vraiment finir par opéer! Voici donc en quelques mots les enseignements que je tire de cette campagne.

Ainsi que je l'avais brillamment dit dans un de me précédents post et qui a été confirmé par DSK, la Gauche ne doit pas être satisfaite du score du premier et deuxième tour; les ambitions n'ont que trop été diminuées après les cuisants échecs de Jospin. Je crois nécessaire, plus que jamais, une refondation idéologique du PS; néanmoins je reste quelque peu sceptique quant à la stratégie brutale adoptée par DSK dimanche soir, d'autant plus que les français ne vont pas manquer de lui reprocher un échec où il n'y est pour rien. Le PS se trouve dans une situation détestable : sur le point d'effectuer une mue idéologique mais sans pouvoir sauter le pas en raison de la manière dont il est géré (F. Hollande et S. Royal gâchent les forces vives du parti en s'imposant). A quand un dépassement dialectique hégélien!
Petite analyse française maintenant;
il est remarquable d'observer une profonde mutation idéologique du pays : autrefois, existait une ligne dite Saint-Malo/Genève qui séparait au nord une France alphabétisée, industrielle et progressiste de Gauche et au Sud une France analphabète, rurale et légitimiste (pour schématiser). Cette ligne séparait donc l'électorat de droite et de gauche; or, depuis la déprise industrielle et l'avènement de la post modernité post matérialiste, la France est en proie à une recomposition idéologique; première à basculer, la Bretagne est progressivement passée de la droite à la gauche (hormis le Morbihan); ont suivi les régions rurales profondes telles la Corrèze, les Landes, la Dordogne, les Pyrénées Atlantiques, le Midi Pyrénées en général... à l'exception du Lot et Garonne, du Tarn et Garonne et des Pyrénées orientales, un gros quart sud ouest de la France a abandonné sa tradition droitière pour basculer à gauche. En revanche, ce qui était l'emblème des bastions de gauche ont cédé progressivement au vote FN puis Sarkozy (je ne dirais pas pour autant de droite; j'y vois plutôt le recours à des personnalités autoritaires et charismatiques; c'est d'ailleurs dans ces départements que le Boulangisme a été le plus fort; je crois que ces derniers, éminemment populaires, sont les plus sensibles à la nouvelle démocratie d'opinions et d'image qui vient d'achever son installation en France). La région parisienne, elle même, bascule majoritairement à droite alors que les DOM TOM reviennent à Gauche (depuis Césaire, c'était du jamais vu tant le chiraquisme y était fort).

Ainsi, je ne suis pas optimiste concernant cette recomposition idéologique car : cette ligne Saint-Malo/Genève existe toujours et sépare toujours une France tertiarisée d'une France plus secondaire et primaire; ainsi, les régions de pointe sont à droite, les autres, plus en marge des politiques centrales, sont passées à gauche;
L'ancrage idéologique, le ferment d'idée disparaît donc au profit du charisme, du charme, de l'autorité. Le peuple, informe et métaphysique à la fois, redevient peuple au sens de Le Bon ou Tarde; je ne crois pas en un vote réfléchi, je vois plutôt le vote affectif, irraisonné, brutal et dénué de toute réflexion approfondie (ce n'est pas le résultat présidentiel qui me fait affirmer cela, ma réflexion eût été la même avec la Gauche au pouvoir). C'est à désespérer de trouver une raison d'aimer mes concitoyens que je trouve de plus en plus bestiaux et vils, plébéiens, facilement repus de politique et d'ivresse courtermiste.


Margarita ante porcos; oderint dum metuant : le recours au latin permet de mieux comprendre une chose : la constance de l'inconstance populaire et du mépris des literati à l'égard de ceux qui se nomment les citoyens.

Floran

6.5.07

Les forces de l'esprit


Le prochain n'a pas intérêt à poursuivre la voie du Chirac dixit dominus.

Le jour J

Autant le dire, je suis totalement flippé. J'ai eu ma mère au téléphone, et ce n'est un secret pour personne qu'elle vote à droite. Le reste du patelin aussi, d'ailleurs. Mais elle m'a dit "Je le sens mal, ce soir; elle va gagner cette conne". J'aimerais en être si sûr. Vraiment, je ne veux pas qu'il gagne. Ce que ça changera à ma vie à moi? Pas grand'chose. C'est un choix de société, avant tout. Des méthodes de gouvernement. Une idéologie face à la différence. Une manière d'appréhender les problèmes. Une vision du travail. Une envie de vivre autrement avec ceux qui n'ont pas les mêmes diplômes, le même salaire, le même quartier, le même nom. La France de demain a rarement été aussi déterminée par celle d'aujourd'hui.

Mon frère a disparu de la circulation, le petit con. J'espérais réussir à le convaincre, mais il a mis son insupportable répondeur. Mon père s'abstiendra, j'espère. Mais je ne me fais pas d'illusion. Voter ce qu'il a voté au premier tour, c'est voter Sarkozy au second. Quant à la détentrice de ma procuration, elle est en baby-sitting à Paris et revient au patelin en fin de journée "exprès pour voter", et exprès pour moi surtout, sinon je pense qu'elle n'aurait pas fait le déplacement et serait allée voir son mec. Comme si les cinq prochaines années n'en valaient pas la peine... Elle a peur de Sarkozy mais n'aime pas Royal, elle craint une société d'assistanat et voudrait que les racailles soient remises à leur place. Que de clichés, lorsqu'on ne s'intéresse jamais à la politique hors des élections. Hors de l'élection présidentielle, surtout. Certaines personnes m'ont suivi les yeux fermés en 2004 pour les régionales: pas vraiment d'avis, pas de connaissance des dossiers dont il était question, alors autant voter comme Vinsh, il sait peut-être ce qu'il fait. Mais le Président, c'est autre chose, on le connaît, c'est pour ainsi dire un people, il faut l'aimer, aimer son projet, qui il est, qui l'entoure, comment il parle, etc. Et puis il doit proposer des solutions, du concret, on en a marre de payer pour ces feignasses au RMI, on veut du résultat, du chiffre! Le Président, c'est le Messie. Le pire, c'est que ce n'est pas complètement faux, cette idée, bien que la présidentielle demeure une élection parmi d'autres: on attend bien plus de l'élection présidentielle, elle donne un élan, une orientation. Demain, tout aura commencé à changer. Une nouvelle génération politique. Pour cinq ans d'un mandat énergique, de rupture totale avec les démons de la politique à l'ancienne, bien sûr! Des changements pas si énormes que ça, mais un renouveau de personnalités politiques, c'est déjà un sacré pas. Que ce soit Sarkozy ou Royal. Et ça fait un peu flipper quand même, malgré le fait que mon angoisse du jour soit avant tout "Pitiéééé, pas Sarko!!". C'est quand même un changement, ils ont tous les deux moins de soixante ans et des idées de gouvernement neuves. Bon, ok, dans cinq ans, la France sera toujours une démocratie (si tout va bien), mais cinq ans, c'est vachement long. J'ai les nerfs en pelote, là, je vais faire du ménage, du rangement, de la photographie, mater un DVD, peu importe! Je n'arrive pas à me concentrer plus de dix minutes sur un cours d'amphi.

Cette nuit, j'ai rêvé de ce soir, 20h, devant la télé. "Et le nouveau Président de la République est...". Et le visage de Ségolène Royal s'affichait. A ce soir, j'espère, j'y lève mon verre et retourne à mon aspi. France Présidente. Pas de prosélytisme, votez ce que vous voulez, Ségo, Sarko ou blanc, mais s'il vous plaît, VOTEZ. (Mais Ségo de préférence, quand même)

5.5.07

"C'est tendu du string"

Alors là... Je sais bien qu'elle fera appel et que finalement elle n'ira pas, mais quand même, ce serait très drôle qu'elle fasse un mois et demi au trou, la Paris! Sa défense de gourde "Je savais pas que mon permis était suspendu" est visiblement restée sans effet. Yahoo News rubrique people est décidément bien pratique pour se tenir au courant de l'actualité indispensable à l'approche du grand oral de culture générale...
Paris Hilton ira finalement bel et bien en prison.
En Californie, on ne plaisante pas avec la justice ! Lorsque Paris a violé sa mise à l'épreuve en prenant le volant sous l'emprise de l'alcool, elle s'exposait à de graves poursuites. Elle a par ailleurs, refusé de s'inscrire à un programme d'éducation sur les abus de l'alcool.
Paris Hilton a donc été condamnée à 45 jours de prison ferme et devra se rendre au pénitencier le 5 juin prochain. Elle s'est vue interdire toute demande de sortie, d'assignation à domicile ou de permission spéciale. Lors de l'annonce de son jugement, la jeune femme n'a cessé de s'excuser en répétant "Je ne le referai plus !"
Lors du procès, Paris Hilton portait pour une fois, une tenue assez classique : gilet de couleur grise, pantalon noir et chemise blanche. Et d'apparence généralement très souriante, la jeune femme affichait un visage d'une grande tristesse. Il y a effectivement eu des jours plus gais dans la vie de la riche héritière...
Sinon, jeudi soir, la très culturelle Méthode Cauet de TF1 parodiait Qui veut gagner des millions, avec cette question over-classe: Quel est le point commun entre un gigot et le string de Clara Morgane? A) Le gras, B) la ficelle, C) la sauce, D) les champignons. Je ne me rappelais plus pourquoi je trouvais cette émission un peu lourde...
PS: Rajout 20h04: Joyeux anniversaire Audrey!! 22 ans, une victime de plus... Toutes mes confuses pour avoir casé ton anniversaire dans un post avec un titre pareil, je suis impardonnable.

4.5.07

Sous les pavés, la plage !

Je ne sais pas si c'est le rose pastel de ce blog ou le soleil qui me pousse à la paresse plutôt qu'aux révisions... Toujours est-il que je suis d'humeur vacancière après cette après-midi shopping en compagnie d'un vinshou et d'une cacahuète.
Une fainéantise qui n'est pas du goût de tout le monde, semble-t-il. Car alors que l'écart se creuse entre les deux candidats, voilà que Mai 68 débarque dans la campagne quand on ne l'y attendait pas. Dans le cerveau de la grognasse que je suis, une interrogation surgit alors : Comment peut on vouloir en finir avec les idées de cette époque ?

Moi j'aime mai 68 !!! Mai 68, ce n'est pas que le bordel en France pendant 2 mois. C'est aussi et surtout l'évolution de notre société, la remise en cause d'une autorité basée sur une morale conservatrice, c'est la fin de la cravate à l'université, c'est la libéralisation sexuelle, c'est la pilule et le choix possible de l'avortement. C'est enfin et surtout une conception de l'épanouissement humain et de l'utopie du bonheur !
Et rien que pour ça, moi, je ne veux pas me passer des idées de Mai 68 ! Et je ne veux pas me lever tôt tous les jours ! Ce n'est pas mon rêve de travailler plus pour gagner plus ! Et franchement quand j'entend le mot travail, je repense plus facilement que si le travail c'est la santé, rien faire c'est la conserver ... Bon ok, je sors ! Mais si vous avez des solutions pour gagner sa vie (et bien la gagner ... car faire du shopping c'est mieux avec plein de fric !), sans trop se fouler, je suis preneuse !
Et en attendant je vais aller me louquoumiser et laisser les gens biens travailler !

3.5.07

Je trouve qu'elle a assuré. Est-ce que ça suffira?

Comme à peu près tout le monde, sauf deux millions de personnes qui se trouvaient devant la Nouvelle Star et dont j'espère qu'elles ont au moins l'excuse d'avoir moins de douze ans, j'ai regardé le fameux débat d'entre-deux tours hier soir. Je ne vais pas me la jouer détaché et blasé. Même si je sais que ce débat n'a jamais été décisif ni inverseur de tendance (aux dernières nouvelles, Sarkozy garderait l'avantage), j'étais fébrile et je sautais comme Zébulon dans mon living-room. Pour tout dire, je n'ai pas été déçu par la soirée. J'attendais beaucoup de Ségolène Royal, et même si elle n'a pas toujours été hyper à l'aise, j'ai trouvé qu'elle avait globalement dominé Nicolas Sarkozy et qu'elle était surprenante de combativité. Sarkozy, pourtant, est toujours aussi séduisant avec ses chiffres "précis", sa réalité dessinée en deux coups de crayon et ses simplifications. Hélas.
Je retiendrai deux ou trois phrases clés, notamment celle de Sarkozy après la colère de Royal sur la question de la scolarisation des enfants handicapés "Vous sortez de vos gonds avec beaucoup de facilité", mais aussi la réponse de Royal "Il y a des colères saines et utiles", ou encore le très drôle (et bizarrement passé inaperçu) lapsus de Sarkozy "Moi, ce que je propose, c'est pire!". Coco en était explosée de rire! Sur la fin, nous avons eu très peur que le temps de parole joue en défaveur de Ségolène Royal, et que Nicolas Sarkozy ne se retrouve avec un boulevard de cinq minutes pour terminer le débat sans que la candidate PS ne puisse plus répliquer. Nous hurlions devant la télé en nous cognant la tête sur les murs. En fait, l'égalité du temps de parole n'était pas si stricte que ça, et Nicolas Sarkozy a eu la condescen... euh, la courtoisie de faire cadeau à "Mme Royal" de trois minutes. Je crois qu'il a été déstabilisé par cette assurance, cette force de conviction, cet argumentaire bien préparé (du moins sur certains sujets). Pour moi, elle a remporté ce débat, elle y est apparue comme dominante et prête, elle a surpris. Elle a la carrure. La presse commente sur son agressivité, ses lacunes sur les dossiers, la chaîne info a même osé dire qu'elle était imprécise face à Sarkozy, monsieur chiffres et résultats, alors qu'elle l'a défoncé sur la question du nucléaire, et souligner qu'elle n'avait pas eu un mot gentil pour lui à la fin quand elle a dit ce qu'elle pensait de lui. Ooooh... Je ne ménerve pas, j'ai beaucoup de sang froid. ;)
Bref, je mets en citation l'édito de Laurent Joffrin dans Libération, que je trouve assez pertinent, quoiqu'orienté, bien sûr. Il s'intitule Légitime:

Nicolas Sarkozy n'a pas perdu. Mais Ségolène Royal a gagné.

Pourquoi un jugement aussi lapidaire ? Parce que dans ce débat fait de passion froide et de retenue agressive, la candidate socialiste l'a emporté sur un point essentiel : la légitimité. Nantie de 26 % des voix au premier tour ­(presque autant que Mitterrand en 1981)­ et de sondages innombrables qui la placent juste derrière Nicolas Sarkozy (c'est-à-dire, tout de même, avec la moitié de la France pour soutien)­, elle a démontré ce dont l'opinion a un moment douté : elle est parfaitement capable d'être présidente de la République. Au moins autant, en tout cas, que Sarkozy, qu'elle a malmené pendant plus de deux heures, lui dont on disait qu'il n'en ferait qu'une bouchée. Pugnace, précise, dure à la repartie en dépit de quelques maladresses et d'un sens abusif de l'exemple simple, elle a souvent bousculé le favori de la compétition. Sarkozy fut-il mauvais ? Certes non, au contraire. Mais avec toute sa volonté, sa préparation et l'avantage que donnent les 31 % réunis au premier tour, le leader impérial de la droite n'a pas dominé sa rivale. Que doit-elle encore prouver ?

Du coup, le débat de fond a repris ses droits. Les deux protagonistes en ont donné une version limpide. Un libéralisme à la française pour l'un, un socialisme à l'européenne pour l'autre. Une adaptation de la France à la mondialisation d'un côté, enrobée dans un volontarisme trompeur, un refus de la normalisation de l'autre, enveloppé dans un réalisme de bon aloi. En principe, le choix devrait être simple pour un peuple qui n'aime pas courber la tête devant la force des marchés. Mais n'oublions pas qu'en politique les circonstances gouvernent.

Nicolas Sarkozy n'a pas vraiment perdu. Il peut donc espérer conserver son avantage. C'était son seul souhait dans cette épreuve. A l'entrée de la dernière ligne droite, il garde la corde. Un seul problème pour lui : Ségolène Royal a commencé hier soir à refaire son retard.

2.5.07

Après-midi ciné, esprit mal tourné...

Je l'attendais, je le voulais, je le désirais. Hier, il est arrivé. C'est bien sûr... Spiderman 3. Je sais, tout le monde ne l'aime pas, ce Spidey, héros de superproduction à gros bras (premier jour record, hier, 175.000 entrées à Paris!!). Il faut dire que Tobey Maguire, y a pas non plus de quoi se relever la nuit. En VO, il a une voix geignarde pour ne rien arranger (comme beaucoup d'acteurs américains, en fait), et c'est vrai qu'il a plutôt un physique à jouer dans des teen-movies ou des séries pour ado. Pas très musclé, pas une tête fantastique (ceux qui me connaissent savent qu'avec ses cheveux il partait mal...), bof bof tout ça. Quitte à y aller pour un beau mec, autant se reporter sur James Franco, meilleur ami/ennemi (au fil de la mélodie... -mouhahaha! ok, je sors) du terne Peter Parker/Spiderman. Mais voila, c'est bien là l'intérêt de la saga Spiderman: Peter Parker n'aurait pas pu être incarné par Brad Pitt, qui a par ailleurs 40 balais bien tassés; Peter Parker, c'est la quintessence du boy next door, l'étudiant américain moyen, pas le plus beau, pas le plus fort, limite geek dans son genre. Du coup, on s'identifie, au moins un peu. Les fans puristes du comics de Stan Lee ont reproché à Sam Raimi d'avoir changé le personnage originel, qui avait mis au point lui même sa panoplie de super-héros. Dans les films de la saga entamée en 2002, il ne fait que subir des modifications génétiques après la piqûre d'une super-araignée. Beaucoup moins crédible scientifiquement parlant, mais cela rend le personnage plus attachant. Franchement, vous vous identifieriez à un surdoué intello qui est capable de prouesses scientifiques pour se doter de pouvoirs arachnéens?
Ici, et pour ceux qui n'ont pas vu les deux premiers opus, Peter Parker est juste un pauvre gars du lycée qui est amoureux d'une jolie fille, subit les moqueries et se fait piquer par une vilaine araignée-OGM. Dans le premier film, il essaie de s'adapter à ses pouvoirs, tel un ado dont le corps se transforme à la puberté (avec des métaphores grosses comme des poutres, genre émissions mal contrôlées de toile gluante... beuh), et aux responsabilités données par son pouvoir, pour finalement se battre à mort avec le père de son meilleur ami Harry et ne même pas finir avec la fille. Triste, donc. Le deuxième opus montrait comment il se galérait à concilier la vie de Peter Parker et celle de Spiderman, que certains prennent pour un vilain. Sa relation avec Harry se dégrade (forcément, il "couvre" Spiderman, qui est supposé avoir buté son père) mais il finit enfin avec la fille - Kirsten Dunst, qui réussit bien à tirer son épingle du jeu malgré son rôle de potiche qui se fait enlever toutes les dix minutes.
Dans le troisième, ça va beaucoup mieux pour Peter Parker... Du moins au début. Il sort donc avec la belle Mary-Jane (c'est à dire, film US oblige, qu'ils s'embrassent de temps en temps et se tiennent la main parfois, surtout pas de sexe ni même de chambre commune), il concilie bien les deux pans de sa vie, Spiderman est enfin reconnu comme héros. Mais ça va se gâter assez vite, sinon on se ferait chier. Et la fin ne sera pas aussi rose que dans Spiderman 2, où il ne restait quasiment aucun problème. Le gentil Peter Parker va faire du mal autour de lui, et ça va tout changer.
Globalement, si vous n'êtes pas allés voir les deux premiers Spiderman, ce n'est pas celui-ci qui vous convaincra. Pour les autres, dont je suis, il donne un nouvel angle de vue et une nouvelle profondeur aux personnages, et pas seulement celui de Peter Parker, ainsi qu'une nouvelle dimension crypto-gay à Spiderman (combinaison noire façon cuir latex...) même si je sais qu'on exagère toujours un peu les traits homos quand on veut en voir. J'ai notamment été content que le personnage de Harry Osborn n'évolue pas de manière entièrement prévisible, et agréablement surpris par la tonalité comique que le film est capable de prendre. La scène du restau français est grotesque mais drôle, et Peter Parker qui se la pète dans un style méché très guilhemesque©, c'est bien marrant. Je ne pensais pas être surpris par ce troisième film, et ce fut le cas. Tout en ne perdant pas les questionnements existentiels, évidemment traités sous l'angle moral judéo-chrétien. L'aspect sombre des gentils, la vengeance, la peine de mort, la cruauté, la fierté, le pardon, l'incommunicabilité... Je sais bien que tout cela sonne un peu moralisateur, mais en la regardant avec recul, cette saga Spiderman a vraiment une profondeur énorme pour une série de blockbusters aux fins commerciales. Les effets spéciaux en mettent plein la vue aussi, car il faut justifier le fric que le film a coûté. Mais c'est avant tout cette évolution des personnages, ce refus du manichéisme, cette manière de ne jamais donner de réponse morale évidente, ce portrait un rien poussif d'une Amérique en attente du messie qui la sauvera de ses démons... qui fait de la saga de Sam Raimi une véritable entreprise de cinéma, digne d'intérêt cinéphile.
Pour les moins convaincu(e)s, je recommande, dans un tout autre registre, Love (et ses petits désastres), de Alek Keshishian, réalisateur oublié de In bed with Madonna. Le pitch? Une fashionista sympatoche incarnée par Brittany Murphy, qui bosse à Londres chez Vogue (forcément), son coloc' homo et leurs potes cherchent l'amour. Rien de palpitant, me direz-vous. Mais c'est surtout un réservoir de répliques cultes, peut-être même capables de concurrencer certains de nos navets favoris... Extrait, avec Talullah, Peter et Finlay:
- Pourquoi elle continue de coucher avec son ex si elle ne l'aime pas?
- C'est peut-être un bon coup...
- Impossible, il est allé en pension. Il doit aimer la fessée, ou la sodomie. Peut-être même les deux!
-... C'est plutôt un bon coup, ça, pour moi.
- Pour moi aussi.
- (réflexion)... Ouais, pour moi aussi, en fait.
Ou encore:
- C'est votre mère?
- Biologique seulement, j'y suis pour rien!

Perso, j'adoooore!

1.5.07

Quelqu'un a fini par y penser



Aujourd'hui, tout était fermé. Et il pleuvait comme une vache qui pisse. Sans bus, sans tram, j'ai erré comme une âme en peine jusqu'au cinéma. Il n'y a bien qu'un ciné pour être ouvert un 1er mai sous la flotte. Plein comme un oeuf, bien sûr. Aucun magasin pour se consoler, même pas un petit V***** Megastore pour exploiter ses employés en cette fête du travail. Quelque part, ça me fait plaisir, mais ça me condamne au shopping sur Internet... Wouahou, comment c'était tortueux, pour réussir à justifier la présence de cette hilarante pub dans ce post! Sans déconner, j'ai une tête à faire mes courses sur Internet?? Mais là, ça donnerait presque envie, juste pour récompenser le marrant publicitaire au service du grand méchant capital qui a pondu ça! Je vous raconterai mon après-midi cinéma demain, au risque de passer pour une cinéphage glandeur, et Cacahuète vous racontera peut-être pourquoi elle aurait dû m'envoyer une cassolette à la gueule ce soir. Les deux chefs d'entreprise têtes à claques de Pékin Express ont dégagé, mais je n'ai pas vu pourquoi, et les deux jeunes étudiants à cheveux gras se sont fait virer une deuxième fois. Je dis ça pour ceux qui ne suivent pas, pas parce qu'ils s'en foutent mais parce qu'ils ont des choses à faire, eux. Comment ça, moi aussi?