30.9.07

Elles reviennent!!!


Je préviens immédiatement ceux qui voudraient lire plus avant: si vous n'avez pas vu la fin de la saison 3 de Desperate Housewives, ce qui va suivre pourrait: a) vous gâcher le plaisir, ou b) vous indifférer totalement. Voila qui est dit. Après quelques mois d'attente (pour les vilains comme moi qui téléchargent les épisodes sur Internet), les Desperate Housewives (ou les Beautés Désespérées comme ils disent dans le Québec de Lilibuzz) reviennent ce soir à la télévision américaine, comme l'annonce ce superbe teaser agrémenté d'un futur non-tube de Jennifer Lopez (qui commence à galérer au plan musical). C'est donc dans les tous prochains jours, lorsque des petits malins auront balancé l'épisode et les sous-titres sur une plateforme quelconque, que nous saurons ce qu'il est advenu de Bree, Susan, Lynette et Gabrielle, mais surtout Edie, que nous laissions en bien mauvaise posture à la fin de la saison 3.

Pour ma part, je fais partie des quelques fans qui, depuis la diffusion du dernier épisode, parient sur une issue heureuse pour la plantureuse nympho de Wisteria Lane. Cela dit, ça paraît mal barré. Mais vous connaissez les scénaristes de la série (non?): ils ne manquent pas d'idées tordues pour faire rebondir les situations les plus bloquées. Le personnage d'Edie m'inspire beaucoup d'affection, car sous ses dehors de sal*pe et ses répliques vachardes envers cette niaise de Susan, elle est aussi niaise que les autres et n'aspire dans le fond qu'à trouver l'homme de sa vie pour s'épanouir dans sa baraque de banlieue. Une sorte de prototype de mes chères grognasses, qui referont peut-être le monde à Paris, Londres ou New York en étant des femmes libérées, tu sais c'est pas si facile, mais qui ne seront vraiment heureuses qu'en rentrant le soir en périphérie pour torcher leurs chiards (mes futurs filleul(e)s, bien sûr, qui m'adoreront) et dîner aux chandelles avec bobon, pendant masculin de bobonne.

Donc plein de suspense autour de Edie la cochonne, mais aussi autour de Gabrielle qui a visiblement contracté un mariage trop super de la mort qui tue, Bree confrontée une nouvelle fois à une situation glauque mais qui pour une fois semble maîtriser, Lynette et sa mère qui a débarqué pour l'aider à se soigner, et Susan qui a trop de bonheur absolu pour que ça dure... Et vous, pressés?

Une déception, cependant: il y aura bien un couple gay qui s'installera à Wisteria Lane pour cette quatrième saison, mais contrairement à la rumeur parfaitement fantaisiste et fantasmatique qui a circulé sur le net cet été, ce ne sera pas un couple Robbie Williams/ David Beckham. Vraiment dommage!

29.9.07

Mon potentiel d'acteur

Le samedi est l'un des jours les plus chiants de la semaine. Particulièrement lorsque, comme aujourd'hui, il pleut et que je n'ai pas de boulot urgent. Je traîne donc sur le web comme une grosse loque, en attendant de peut-être retrouver les grognasses un peu plus tard. La soirée d'hier avec elles a été une réussite, entre le resto et la fin de soirée chez Ze Zem, notre bar à jeux formidabchh découvert en deuxième année. On sous-estime trop les joies des jeux de société, c'est supposé être ringard, réservé aux gens qui s'emmerdent. Et c'est fort dommage car les parties peuvent facilement se transformer en réservoir à moments cultes, âneries débitées avec aplomb et autres sources de rires. C'est quand même dommage de passer à côté sous prétexte qu'on n'a pas droit à la ringardise, non? Partant de ce sage principe, nous avons entamé une partie de notre jeu de devinettes préféré, qui nous a poussés jusqu'à 2h20 du matin. L'occasion de découvrir que Vipère au poing n'a pas été écrit par Hervé Bazin mais par François Mauriac, que c'est à sa poitrine proéminente qu'on peut faire comprendre qui est Agatha Christie, ou que le mot "vipère", par association d'idée, évoque Moïse... Le cerveau de Macha est une énigme insondable! Les talents d'actrice de cacahuète l'ont amenée à interpréter une superbe Madame Butterfly qui est devenue "Claudia Cardinale ouvre grand la bouche? Une femme mariée trompe son mari avec un oiseau?". Mirabelle a bien galéré à me faire comprendre que Manu Bye-bye s'appelait Manu Chao, je sentais bien qu'elle était furieuse de ma nullité: "Bye-bye birdie? Gilbert Bécaud? Un mort? Une femme?". Quant à mon imitation de Rabbi Jacob, elle a fait un bide absolu, et merci la honte vis-à-vis des tables voisines. Ce n'est pas encore pour aujourd'hui, le Cours Florent.

Bon, je ne suis pas inspiré aujourd'hui pour vous pondre un post de cinquante lignes, mais je peux au moins vous transmettre un lien fort sympathique (merci Têtu): quel est votre nom de pornstar? Moi, c'est Lee Lovetounge, un nom bien glamour et évocateur (kézako?). Et si l'on se référait à la méthode classique: nom de ton animal de compagnie quand tu étais petit(e) + nom de ta rue lorsque tu étais petit(e), cela donnerait Ripoux Paris, ce qui est quand même nettement plus cheap.

Et vous, quelle star du porno êtes-vous?

27.9.07

Les places sont chères...

Je ne vous l'ai pas dit ici, mais ma mère était là depuis le début de la semaine, avec moi à Bordeaux. Comme à chaque rentrée, elle est descendue de Seine-et-Marne avec moi, bien que j'aie essayé de l'en dissuader (ce qui a pour seul effet de la vexer). Une habitude qui se termine généralement dans les larmes et la colère, tant je me montre désagréable avec cette intruse dans ma vie bordelaise, en dépit de ma grande affection et de mon amour certain pour elle, évidemment. Ma chère génitrice est repartie ce matin aux aurores, et il a fallu l'emmener à la gare. Non pas que je me plaigne, vu que dans sa grande gentillesse elle s'est déjà souvent levée bien plus tôt pour m'emmener à l'aéroport, mais du coup ma perception en est chamboulée (ouais, moi le sommeil c'est un peu ma drogue dure): je suis de l'humeur maussade du mec qui n'a pas assez dormi. Pourtant, et malgré mon léger énervement de continuer à voir ma mère m'assister à chaque rentrée à mon âge (pour faire des choses indispensables comme aller au CROUS, repasser mes chemises, vider les produits périmés de mes placards en gueulant, renouveler ma carte de tram... bref, que des trucs que je ne peux pas faire seul, hein!), cette année cela s'est bien passé. Je n'ai pas été trop cassant avec elle, ne lui montrant pas que ça me gonflait de ne pas pouvoir sortir mes premiers soirs à Bordeaux, de ne pas passer du temps avec mes potes pour ne pas la froisser. "Ouais, j'ai bien compris, ça te fait chier de passer un peu de temps avec ta mère!". Qu'elle est mignonne, je l'adore. La place de fils de ma mère est une chance énorme, car son amour un peu castrateur, ses chromosomes et son éducation m'ont apporté beaucoup. Cependant cette chance a un prix: il faut en permanence culpabiliser d'avoir grandi (et je ne parle même pas du fait d'être homo). D'où quelques heurts avec le bloc de dévouement et d'exigence qu'est cette femme, et je ne la ménage pas. La culpabilité ne marche pas vraiment sur moi, mais désormais à la place des engueulades lorsqu'elle me sort ce genre d'affirmations tragiques, ça glisse sur moi. Je l'ai même embrassée lorsque je l'ai quittée sur le quai (chose que je fais rarement, la tendresse en famille, c'est pas mon truc, on m'a pas appris, je trouve ça gnangnan), pour une fois nous nous sommes quittés sans que je me sente un trop mauvais fils. J'aurai même rigolé cette semaine!

Hmmm, sinon je retiens de cette journée une certaine consternation, suite au cours (trèèèèès long) de 4h de ce matin. Cinq projets évènementiels à mettre en place avant avril prochain, à attribuer à des groupes de quatre ou cinq. Evidemment, tout le monde s'est jeté sur les deux mêmes projets, les autres étant abandonnés comme des gueux. Eh bien il est effarant, même si je ne m'en suis rendu compte qu'après coup, de voir qu'aucun de nos nouveaux amis schmilblicks ne s'est désisté de son choix initial. Une culture du choix. On se serait cru au primaire, trois personnes "de la maison" se sont volontairement reportées sur un des projets orphelins, mais ça ne suffisait pas pour équilibrer les groupes: il a fallu tirer au sort la dernière victime. Evincée de son choix initial, la demoiselle se retrouve sur mon projet, et je pressens qu'elle va traîner les pieds toute l'année sur ce coup là... Mais ne soyons pas pessimistes.

Enfin, les grognasses et moi-même sommes allés voir le dernier film de Jan Kounen, sorti hier, 99F, l'adaptation du best-seller de Beigbeder. Le pitch: Octave est publicitaire dans une grosse boîte de pub, il est cynique, irrespectueux, irrévérencieux, un peu imbu de sa personne, vit dans le luxe et se réveille parfois bourré et cocaïné parmi des "amis" qui ont partouzé chez lui. La question, évidemment, face à cette figure antipathique, saute aux yeux dès le début: comment va-t-il remettre cette vie de "grosse merde" en question, et trouver sa rédemption? D'ailleurs, peut-il vraiment trouver la rédemption, n'a-t-il pas trop vendu son âme au diable (salaud de publicitaire!!)? Perso, j'ai trouvé que c'était divertissant, un peu longuet mais amusant. Certains gags sont vraiment drôles, même si le film (et, je suppose, le livre, que je n'ai pas lu car ça ne m'attirait pas plus que ça) enfonce un peu des portes ouvertes: les publicitaires sont cyniques, ils nous vendent des produits de merde avec des idées de merde, ils se droguent et sont sexuellement peu équilibrés, ils ne mettent que des vêtements hors de prix et ne vivent que dans des apparts luxueux parce que leur vie est faite d'apparences... Hé ho, laissez-nous respirer une minute, les gars: il n'y a donc rien de positif dans ce métier? Tous des "merdes superficielles et arrogantes"??... Bon, évidement, si les personnages étaient normaux, il n'y aurait ni livre, ni film, et certains clins d'oeil à la réalité sont là pour rappeler qu'il y a un peu de réel dans tout ça (le groupe de produits laitiers Madone...). Si l'on doit retenir quelque chose de ce film, c'est surtout que Jean Dujardin, après OSS 117, Brice de Nice, Contre-enquête et autres Le convoyeur, commence à avoir un potentiel bankable ET crédible auprès de la profession, nous faisant presque oublier sa période Loulou. Hmmm, il ne courrait pas après un César, lui?



26.9.07

Love the C, Fuck the PP

Je suis désolée par avance pour cette grossiereté outre-Manche mais je n'ai pu me retenir!
Alors voilà, après une journée difficile nous avons décidé "volontairement" de passer quelques heures dans les embouteillages pour se retrouver tous ensemble dans la joie et la bonne humeur...
Et soudainement, à la suite de nombreuses conversations philosophico-psychologico-sociologiques, ("un arbre dont le fruit est en forme d'étoiles" "euh... la banane?") nous avons vu la lumière! Un slogan digne des plus grands! Finie la "Force tranquille" et autres "Pulco, Pulco, Pulco citroonn" , voici en exclusivité notre cri de ralliement (et de marketing) : Love the C, Fuck the PP ! Chacun s'imagine ce qu'il veut quant à la signification de tout cela mais si des T-shirts, badges, strings et autres vous interessent, appelez gratuitement le 06123456789!

25.9.07

Apprivoiser les petits nouveaux

Deux jours de cours, avant la passionnante réunion d'information de demain matin, et déjà un constat. A l'évidence, notre réflexe premier ne consiste pas à nous mélanger avec les petits nouveaux. Enfin, petits... Il y en a des plus vieux que nous, quand même. Des plus vieilles, pour être plus juste, car nos nouveaux compagnons de Master issus de l'école de com' ne comptent qu'un seul garçon. Voila qui ne va pas aider nos grognasses à apprécier leur filière! Une horde de nanas débarque dans nos cours, elles sont plus nombreuses que nous (et pour tout arranger on a des absents) et elles n'ont pas l'air de prendre peur devant le boulot qui s'annonce cette année. Elles en ont vu d'autres. Nous aussi, mais là, cette invasion... Si encore on avait la perspective de passer deux ou trois ans avec elles et de les connaître, de devenir copains, mais même pas (ou à peine): dans six mois on se sépare tous pour devenir stagiaires à vie.

Je restitue quand même pour les quelques personnes qui lisent ce blog sans partager notre sort scolaire: nous sommes dix à effectuer un Master spécialisé en communication, et pour lui donner un peu de crédibilité nous sommes associés à une école de com', qui sélectionne de son côté douze de ses bons éléments qui nous rejoignent en deuxième année de Master pour nous apporter leurs compétences. Nous avons donc un double diplôme. En échange de quoi, eux aussi doublent leur diplôme de com' de celui de notre prestigieux établissement (les chevilles? oui, ça va). Un échange de bons procédés, ou gagnant-gagnant comme aurait dit Ségolène (je sais pas pourquoi je pense à elle en ce moment).

Donc, nous avons des nouveaux, et plus précisément des nouvelles, à la pelle. Globalement, elles ont l'air sympathiques et pas idiotes. Mon mépris naturel pour la fac en prend un coup (je rigooooleuh!). Malgré tout, il faut bien l'admettre, jusqu'à présent, le mélange ne se fait pas facilement pendant les cours. En gros, on se retrouve dans un coin de la salle à former une brochette de "gens de la maison" pendant que les demoiselles et le monsieur occupent le reste de la salle. Evidemment, il y en a parfois un ou deux qui se retrouvent paumés au milieu de nos "schmilblicks", mais sans se mélanger ni entamer la discussion. On se jauge, on se sourit poliment, mais on a un peu peur les uns des autres. Nous, on les trouve compétents et trop forts, et on se demande pourquoi ils ont "la fonction publique chevillée au corps". Eux, ils sont éblouis par la réputation de l'endroit (ils vont vite déchanter). Hé, les gars, on est des gens normaux!!

Aussi fut-il bienvenu, ce soir après une longue journée, de boire un verre avec les quelques filles schmilblicks qui en avaient envie. Bon, je ne sais pas encore si on va devenir potes, mais elles ont l'air de savoir tenir une conversation et de ne pas avoir usurpé leur place. Par contre, je ne suis pas sûr qu'elles soient aussi langues de p*** que nous autres...

Un avantage, toutefois, à briser la glace si tôt: on peut partager nos premières impressions sur les profs, que nous découvrons tous en même temps. C'est comme en première année, quoi: c'est si facile de commencer par le point commun le plus évident entre nous!
Pour ma part, je retiendrai jusqu'à présent de profs les éléments suivants:
- prof n°1: a humilié Cacahuète devant toute la classe en hurlant parce qu'elle chuchotait. Quelle grossière, cette Cacahuète. Pourtant, je lui ai donné des coups de coude de malade pour qu'elle se taise... Ce monsieur est démago et poujadiste pour les uns, marrant et théâtral pour les autres, mais au moins il nous tiendra éveillés à 8h du matin!
- prof n°2: hyper pas motivé, donc peu motivant pour le moment; nous a demandé de nous présenter et de dire ce qu'on avait fait jusqu'à présent (comme tous les profs, en fait, ce qui devient lassant), mais n'écoutait pas; a apparemment eu un problème de crottes de nez mais je n'ai rien vu.
- prof n°3: très sympathique: 1 point; enseigne l'économie: -1 point; m'avait posé la question foireuse sur Pierre Nora à mon oral de culture gé: -1 point; accent légèrement chantant: 1 point... Bilan neutre.
- prof n°4: une vieille connaissance, que les filles ont cessé de détester en moins d'une heure tant il avait l'air avenant aujourd'hui; hélas, me suis tapé la honte à la pause en disant une connerie sur le cours alors qu'il arrivait juste derrière mon épaule (je songe encore à m'enterrer la tête dans le sol comme une autruche rien que d'y penser).
- prof n°5: avait oublié du lait sur le feu, on ne l'a pas vu.

Je sens qu'on débute bien! Eux aussi, il va falloir les apprivoiser. On va vite solidariser avec les petits nouveaux, ne serait-ce que pour faire front uni face à nos fantastiques profs. De toute façon, dans deux jours je me retrouverai peut-être à organiser un événement culturel slave avec eux, ça devrait nous rapprocher...

24.9.07

Harder, better, faster, stronger...

La rentrée est un concept totalement has-been depuis le 4 septembre, à part pour quelques poussiéreux amateurs de littérature, pour qui la rentrée et son flot de nouveaux livres continuent de se déverser, contre Ségolène Royal ou pas. Mais chez les étudiants (ces feignasses), le plaisir se prolonge. C'est ainsi que nous avons enfin eu droit ce matin à notre rentrée, tandis que nos pauvres collégiens et lycéens triment depuis trois semaines déjà. Que voulez-vous, nous avons besoin de beaucoup de vacances pour nous faire exploiter gratis en stage... Bon, ok, pour partir glander en Allemagne, aussi. Mais ça ne veut pas dire que c'est facile tous les jours, hein: il faut aussi quitter l'Allemagne, laisser quelqu'un de cher derrière soi, rentrer chez ses parents, comater dramatiquement devant New York Unité Spéciale (la série pas du tout caricaturale ni pro-peine de mort sur les violeurs et les pédophiles que TF1 diffuse le samedi soir), reprendre la route le lendemain et enchaîner direct avec les cours... C'est pas facile d'être étudiant en vacances!

Là où cette rentrée diffère des précédentes, c'est sur quelques points cruciaux que je m'en vais joyeusement souligner:
1) l'absence de nombreux piliers de mon petit cercle: Lilibuzz qui a fui notre noble établissement pour des contrées plus... exotiques (on se demande bien pourquoi, mais bon, ce n'est pas une première!), Méri qui stagise toujours à Berlin, Petite Marie qui niaise à Paris... Bravo les jeunes, hein! Sans vouloir vous faire paniquer, la dernière année de notre cursus ne commence pas par une semaine avec seulement des amphis qu'on peut louper sans que ça se voie: on rencontre aussi la quasi-intégralité de nos profs de spécialités d'ici jeudi. Mais bon, avec les quatre années que nous avons eu avant, le réflexe est compréhensible, et ils doivent avoir l'habitude des grognassions de 5ème année qui désertent.
2) c'est notre dernière année, donc notre dernière rentrée tous ensemble, et forcément elle prend une saveur particulière. Espérons qu'on rigolera un peu, parce que mon troisième point est fort compromettant (mais pas si contrariant que cela)...
3) la filière de com' était en 4ème année, même si nous l'ignorions en y postulant, la meilleure planque à fainéants imaginable: programme light de cours de spécialité, amphis communs et rien de plus, TD pas trop encombrants, mémoires fantômes préparés en deux jours en fin d'année... Bref, c'était assez reposant. Au point qu'on s'en plaignait, d'ailleurs, avides de jargon et de concret comme nous l'étions. Alors voilà, c'est fait, cette année, c'est notre tour de bosser: voilà qui devrait réjouir les ressortissants de la prépa journaleux! Nous n'avons rencontré qu'une prof aujourd'hui (ouais, c'est pas beaucoup pour des gens qui bossent, mais bon, ça reste la rentrée), et il s'avère que nous aurons bientôt un événement grandeur nature à préparer et à lancer, avec suivi, cahier des charges, budget et tout et tout (kézako?? J'ai jamais fait ça en stage, moi!!... J'aurais pas dû glander sur Internet au boulot!!). La prof a l'air sympa mais stricte. Bon, c'est pas énorme, mais si les cinq autres qu'on doit rencontrer demain dans notre super journée du mardi 8h-18h30 sont pareils, on va se marrer entre leurs simulations en réel, nos habituels TD de langue, culture générale, etc. et les galops d'essai du samedi matin. Hmmm, j'aime ma vie!

Alors, voila mes enfants, l'année scolaire débute. Comme chaque année. Mais pour la dernière fois. Sans Coco, sans Anne-Laure la salope, mais avec le jean slim et avec Marianne à nouveau. Les rentrées se suivent et se ressemblent à un rythme qui m'échappe, quatre ans déjà, quatre ans avec eux, par intermittence. Et cette échéance qui approche. Non, Le Meilleur d'entre nous: je ne vous fais pas de spleen, j'ai juste la petite peur de celui qui va commencer, enfin, à bosser dans ce noble institut (et ça va lui faire drôle), mais surtout qui, quand on lui demande ce qu'il veut faire quand il sera grand, réalise que ça fait 20 ans qu'on le lui demande...

Dans un an, je suis grand.

21.9.07

L'évènement du jour: Joyeux anniversaire à...


... Poussin!! Allez, on met un gentil commentaire pour le poussin, qui fête ses 22 ans aujourd'hui, et que je vais déjà devoir quitter demain... Amis de la niaisitude, bonsoir!

Joyeux anniversaire Poussin, j'espère que ma présence à tes côtés aujourd'hui te fait plaisir (je suis resté jusqu'à l'avant-veille de la rentrée exprès, quand même!), je t'embrasse en virtuel et en vrai, ce que je ressens je le garde pour nous deux, mais tu le sais bien. Alors je fais bref: Alles gute zum Geburtstag!

Triste...

Noooooooon!

Je viens à l'instant de découvrir qu'il y avait déjà un voire des lombrics lubriques bloggeurs... Je suis dégoûté!

Je tire les conséquences de cet échec et m'en vais me jeter du haut de la tour de la télévision berlinoise.

Pour ceux qui veulent assister à l'événement (certainement impressionnant sur le plan visuel, surtout que je ne suis pas bien gros, donc ça va durer un bail!): rendez-vous à 14h, place Alexandre. Métro et tram: lignes S7, S3, U2, U5 et U8, arrêt Alexanderplatz.

Bien à vous

Votre (regretté?) lombric
Sciences poputes, sciences poconnards, chers amis visiteurs, bonjour!
Aujourd'hui, dans notre blog adoré et dans la rubrique "alerte: les PD sont à Berlin" (comment ça, "je parle de qui?" ???), l'actu politique-people de la semaine!

Et l'actu politique de la semaine porte un nom: Klaus Wowereit, le maire de Berlin, "wowi" pour ces abrutis de Berlinois qui se peuvent s'empêcher de donner un surnom à tout ce qui bouge, et à tout ce qui ne bouge pas d'ailleurs aussi (exemple: l'église du souvenir appelée le rouge à lèvres... bref).

Et ce Klaus Wowereit est précisément la copie conforme de notre Bertrand Delanoë: maire de la capitale, de gauche, homo, populaire, branché, culture à fond... En trois mots: un type bien!!!!
Il se trouve que cette semaine, le gentil monsieur sort son propre bouquin intitulé: "und das ist auch gut so" ("et c'est aussi bien ainsi"). Allusion à une certaine sexualité déviante? Pas du touuuuuuuuut....et c'est en cela que le maire de Berlin se distingue de son homologue parisien: il n'a pas honte de mettre sa vie privée en première page du Bild Zeitung (un million de lecteurs quotidiens, on vous le rappelle), mieux: il s'en sert!
Alors qu'on aura bien du mal à mettre un nom sur les plans cul de Bertrand, Klaus, lui, vous dira tout, tout, tout...sur les zizis et les chattes (pardonnez-moi cet élan de vulgarité qui n'est en fait, si vous avez un minimum de culture musicale française, qu'un clin d'oeil à un certain Pierre P.)! Eh oui, le Monsieur a bien sûr eu des copines avant de choisir le chemin de la liberté (comment ça, on dirait un discours militantiste???? Point du tout!)...

Bref, ce n'était pas originellement le sujet que je voulais aborder. Non, simple hasard du calendrier ou stratégie marketing bien huilée (je ne sais pas pourquoi, j'aurais tendance à pencher pour la deuxième solution...), cette sortie littéraire très attendue coïncide avec la célébration des 20 ans de partenariat entre Berlin et Paris... et donc à la rencontre médiatique entre nos deux amis Klaus et Bertrand!

La première de ces rencontres avaient lieu aux Galeries Lafay*tte de Berlin, pour le finissage d'une expo de photos pourrie sur les deux villes...pour faire court, la déception fut grande. Moi qui m'attendais à rencontrer deux hommes charismatiques et drôles, plein d'humour et de fantaisie, j'ai été comblé! Première question à Klaus: "Quel est votre premier et votre dernier souvenir de Paris?" Pas vraiment de réponse... "Un quartier qui vous plaît?" "Le quartier Latin, ou... Montmartre" (super original, t'as pas encore plus touristique et surfait, coco?)
Alors moi, au bord du déséspoir et tout désillusionné: "Si vous aviez une photo de Paris à accrocher au dessus de votre lit, qu'est ce qu'on y verrait?" (attention, préparez-vous...c'est le bouquet final!) Réponse du maire-gouverneur de Berlin: "Oh, certainement le Louvre ou la tour Eiffel... comme tout le monde!"

Oui, moi aussi j'ai fait comme vous à l'instant: bouche bée! Ces réponses navrantes seraient-elles une nouvelle démonstration de la soi-disant supériorité culturelle des Français sur les Allemands? Tu parles, Charles! Mêmes questions au maire de Paris (en français bien sûr, il pige pas un mot d'allemand... au moins, Klaus, il sait bredouiller quelques trucs!), et tentatives d'échapper au massacre un peu plus discrètes de sa part: "Oh je n'ai pas de souvenir particulièrement marquant de Berlin, j'aime simplement l'ambiance de cette ville, ces grands espaces verts...(je vous épargne la suite du blabla, je n'ai même pas pris la peine de m'en souvenir)" Le quartier qui l'a marqué? "Oh, on s'est pas mal baladés avec Klaus, il m'a enmené au restaurant et m'a montré beaucoup de choses... mais de là à me rappeler des noms..."

Super, le partenariat!

J'ai quand même réussi à faire quelque chose sur cette rencontre qui, soit dit en passant, était d'un conformisme et d'un ennui sans fond... Toujours est-il que le lendemain, lorsque je rentre de chez ma boss à qui je venais de rapporter son appareil photo avec les fameux clichés de la fameuse rencontre, coup de fil!

C'était ma boss: "Devine quoi? La secrétaire de rédaction (SR pour les intimes, spéciale dédicace aux JO! ;) ) t'a censuré pour...homophobie!"

Moi: "C'est une blague?"

Elle: "Non, non. Tu as utilisé des termes (entre autres, "ils sont branchés et cool, ils sont homos et de gauche" ou bien "zigottos" et "loustics"... Bon d'accord, c'est pas très professionnel, mais je suis dans une petite structure, c'est le moment d'écarter des carcans journalistiques, non?) qu'elle trouve déplacés..." Elle m'a dit: "C'est pas parce qu'ils sont homos qu'on doit les traiter avec cette ironie malsaine!"

Au final, la SR a changé quelques tournures et autres noms d'oiseaux déplacés, ce qui a édulcoré l'article sans le vider de sa substance... du travail de pro, en somme!

Quand je vous disais que ça ne pouvait arriver qu'à moi...

19.9.07

Clichés berlinois, épisode 6


Jusqu'à hier, je me demandais si j'allais réussir une soirée berlinoise correcte, après trois cuisants échecs successifs. Heureusement, c'était hier soir l'anniversaire de Vanessa et l'arrivée en fanfare de Petite Marie (oui, tous mes amis viennent à Berlin dès que je m'y trouve, c'est beau cet amour). Parce que depuis la dernière fois que j'ai posté (soit samedi)... Que des soirées plombées!

Samedi soir: Splendide retard d'une heure et demie à la fausse Oktober Fest sponsorisée par la bière Löwenbräu. Bon, déjà, j'aime pas être en retard. Mais le Méri et Vanessa ne se formalisent guère de ce genre de détails. Le problème, c'est qu'avec le Poussin on arrive un peu après la bataille: plus de musique, chapiteau à moitié vide, désolation totale. Le Méri m'encourage vivement à goûter la bière bavaroise dans son verre (j'aime pas la bière), se rabattant de son côté sur une chope abandonnée là par un quelconque berlinois bourré. Hmmm, miam, vive l'herpès potentiel! Mais comme nous le savons, Méri, tel Parker Lewis, ne perd jamais. Il a d'ailleurs échappé de peu à une mort atroce puisque sa chope abandonnée contenait en son fond du verre brisé et qu'il ne s'en est aperçu qu'à la dernière gorgée. Magnifique! En avait-il avalé, s'était-il tranché l'oesophage?? Non, bien sûr, car il est trop fort et qu'il avait choisi une chope avec des bons gros morceaux de verre qui ne rentrent pas si facilement que ça dans une bouche qui boit... Voila pourquoi je paye mes consommations, moi (et ce, même si cela fait de moi un frileux petit bourgeois)!
La suite de la soirée s'est plutôt bien déroulée, avec toutefois un souci qui allait nous la flinguer peu à peu: personne n'avait d'idée de l'endroit où aller. Moi? Connaît pas Berlin. Poussin? Est là depuis quinze jours et stagise, autant dire qu'il ne sort pas. Méri? Envie d'une boîte gay fantastique et gratuite, ce qui n'excite guère Vanessa et est de toute façon mission impossible. Vanessa? Elle vit là depuis deux ans, c'est donc elle qui va nous trimballer! On se retrouve donc dans un bar sympathique qui passe de la musique kitschounette, où le Méri se fait zieuter avec insistance par un "hétéro" qui a une nana pendue à son cou, dansant sur du Tainted Love de Soft Cell ou sur la B.O de Dirty Dancing, alors que tout le reste du bar est assis. Pendant ce temps, Poussin et Vanessa se battent à coups de paille et en s'envoyant les glaçons de leurs verres à la gueule. Vous avez dit l'affiche? En attendant, le Méri s'est fait des admiratrices, là au fond à gauche.
En sortant du bar, le drame intervient: il est une heure, Vanessa nous cherche une boîte située quelque part entre gratuite et pas chère. Elle en connaît une, mais n'a pas intégré une chose: le Méri veut une boîte gay, et tant qu'on ne se dirigera pas vers le quartier de Schöneberg il sera exécrable. "Nan mais attends, ils passent la Camisa Negra là-dedans?? C'est trop pourri!". On reprend le métro pour se retrouver dans le quartier de Vanessa, où après avoir attendu un tram pendant dix minutes le Poussin et moi-même décrétons que nous sommes fatigués. Soirée gay ou pas, on rentre. Nous apprendrons un peu plus tard que Méri et Vanessa ont fini dans le bar situé au pied de chez cette dernière, avant que le Méri n'aille s'endormir dans un métro pris dans la mauvaise direction, pour finalement se trouver un établissement pour messieurs. Son endurance me sidèrera toujours.

Dimanche soir: Nouvelle incursion à la Oktober Fest, cette fois-ci suffisamment tôt pour profiter de la musique et de l'ambiance. Bon, mon amour pour les folklores régionaux est bien connu de tous, hein. Il faut dire, comme je l'ai affirmé de ma voix la plus snob au Méri, que je viens d'une région (l'Île-de-France) qui n'a aucune identité régionale, et qui à ce titre n'a pas besoin de perpétuer de désuètes et totalement beaufs traditions folkloriques pour justifier son existence administrative. Bah ouais, nous on a le fric, le pouvoir politique, le rayonnement européen, les grandes entreprises: on n'a pas besoin d'identité! Vive le parisiannisme odieux. Du coup, je goûte peu les ambiances "fête au village" avec mecs bourrés et guinguette. Bon, ok, je suis un gros connard snob, mais il ne faut pas négliger l'importance d'une origine géographique. Je suis donc insensible à l'ambiance fraternelle des traditions régionales, au point que Cacahuète et Lilibuzz, en quatre ans, n'ont jamais songé à m'inviter aux fêtes de Bayonne, imaginant bien mon intégration parmi les basques bourrés (et surtout l'obstacle que cela représenterait pour leurs potentielles proies masculines à choper). Que voulez-vous, moi, me retrouver au milieu de gens bourrés qui puent la bière qu'ils ont renversée sur leurs fringues, et qui chantent bras dessus - bras dessous des chansons que je ne connais/comprends pas, ça me gonfle au bout de dix minutes. Désolé, hein! Le Méri, toujours optimiste, a bien essayé de me convaincre de sourire à la vue de beaufs qui devenaient de plus en plus homos et tactiles à mesure qu'ils picolaient, mais lorsqu'une vieille m'a extirpé de mon banc (bah ouais, z'ont pas de vrais sièges à leurs tables, les bancs c'est con-vi-vial!) pour me forcer à danser en ronde sur I will survive (chanson que je maudis depuis 1998), je me suis dit que c'était trop pour moi. En moins de dix minutes, je grognais "Prends ton manteau on s'en va". Vous avez dit? Je pourris l'ambiance? Rhoooo, tout de suite...

Enfin, lundi soir, après le périple de Potsdam (voir post précédent), le Méri a envisagé de me faire découvrir la gay night berlinoise. Verdict: Schöneberg, le lundi soir, c'est naze. On s'est retrouvés à un karaoké dans le pub irlandais de l'Europa Center, avant d'échouer, après une nouvelle demi-heure de marche, dans un bar qui passait du Polnareff et où les clients se comptaient sur les doigts des deux mains. J'ai bu un Weinschorle (vin blanc + limonade), encore une horreur à mettre sur le compte allemand. On était assis en terrasse et la pluie a commencé à tomber. Loose intégrale. Je ne pensais pas tomber plus bas quand, à Friedrichstrasse, j'abandonnai le Méri dans son S-Bahn pour aller prendre mon U-Bahn. Cinq minutes plus tard, devant la station, ils sont là, ils m'attendent: les taxis pour les cons qui ont raté le dernier métro...

Et de trois soirées ratées avec le Méri, trois! Qui dit mieux? Je ne perds pas espoir d'en réussir une avant mon départ samedi! ;)

PS: En photos, la déesse de la Victoire de Siegessaüle (l'ange des Ailes du désir de Wim Wenders), la Oktober Fest, l'affiche de M le Maudit au musée du cinéma et de la télévision...

18.9.07

Post-damned

Amis bloggeurs (et de la vraie vie, parce que c'est compatible...si, si!), bonjour!

Je fais mon apparition dans votre cercle d'élus pour participer, de ma modeste personne, à la narration joussive de notre trépidante vie berlinoise (comment ça, ça n'en a pas l'air? Bon c'est vrai, on est à Berlin et on est même pas capables de s'envoyer en l'air chaque soirée... et alors, on vous emmerde! Na!)...

Aujourd'hui: Potsdam, capitale du Brandebourg et surtout équivalent prussien de notre Versailles national (qui a dit "fais chier, il nous ressort sa panoplie de prof d'histoire-géographie..."? Au coin, et pas de série télé pendant deux jours! Non mais...). Donc, des châteaux ici, des châteaux là, des châteaux partout... ambiance Walt Disney assurée. Point d'orgue de ce pays de conte de fées: le parc de Babelsberg, magnifiquement installé au bord d'un lac, où nous nous fûmes gaiement, le vinshou et moi, nous promener...

Sauf que, dans cette cointrée lointaine où nous sommes allés fourrer notre nez juste à la fin de l'été, il fait nuit à 20h!! Ah bah merde, on a parcouru toute la rive du lac, il faut qu'on refasse tout en sens inverse dans le noir le plus complet...perspective excitante au plus haut point, il ne manquerait plus que Maléfice ou le chasseur de Blanche-Neige nous tombe sur le coin de la gueule...En plus, par dessus-cela, il commence à se faire faim! Allons-nous devoir nous entredévorer pour survivre à cette expédition touristique (c'est sympa, un fait divers glauque dans un parc classé au patrimoine mondial de l'UNESCO... Ah oui, je voulais terminer ma cession de guide touristique par ce détail : y'a tellement de petites bicoques féériques que c'est classé UNESCO! Pas d'la merde, hein?) ?

Heureusement, sur l'autre berge, passé le pont, notre sauveur: un restaurant! Nous allons pouvoir nous rassasier, nous renseigner, bref, aperçevoir le bout du tunnel....
Tu penses: on arrive, ils sont en train de ranger les parasols et de finir le service. Forcément, à partir de 20h, plus personne ne vient dans cet endroit sombre, plein de moustiques (demandez au cou du Vinshou, il s'en rappelera) et profondément romantique (on est en Allemagne, ne l'oubliez pas, Dieu a oublié de mettre cette fonction dans leur patrimoine génétique...). Sauf nous, bien sûr!

Bref, on demande à la charmante serveuse toute gentille ce qu'on pourrait encore becqueter, et elle nous fait comprendre que c'est peine perdue, ou presque...ah non, il reste encore les sandwiches, les gâteaux et les glaces. Va pour un sandwich, je traduits la carte au Vinshou, notamment du Leberkäse, une spécialité bavaroise. Bon, Leber, j'en ai aucune idée, mais Käse, même les germanistes les plus nullissimes le savent, ça veut dire "fromage"... donc, un sandwich au fromage, pas de problème, c'est parti (moi je prends une glace et je peste parce qu'il n'y a même plus de chantilly, alors la pauvre demoiselle se sent obligée de me refilier un maultaschen - ravioli de Stuttgart dont je me régale dès que je peux - pour ma consolation)

Et là, quelle ne fut pas notre surprise de voir arriver, à la place du sandwich au fromage, un... sympathique sandwich au cervelas! Ah ah, hmmmmm.... désolé Vinshou, bon appétit quand même! Qu'est-ce que ça a l'air bon, cette tranche de viande d'origine non identifiée entre deux ridicules morceaux de pain...

Bref, pour vous rassurer sur notre retour, après s'être fait suçés (je vois des regards qui s'illuminent, bande de lecteurs lubriques...) par une dizaine de moustiques chacun (déçeption dans vos chaumières, j'en suis navré... Ce sera pour le prochain post, si notre cher administrateur me permet d'aborder le sujet ;) ), nous avons finalement réussi à traverser la forêt dans un passage éclairé (luxe suprême) et à choper le dernier des derniers bus pour revenir à la civilisation.... On a eu chaud!!!

Demain: les putes à Berlin (Je sais pas pourquoi, je sens que ça va plus vous passionner! Il faut bien faire grimper le lectorat... je parlais du nombre de lecteurs, bien sûr...)!

17.9.07

Les hommes viennent de Mars

Vous trouvez pas que cela fait longtemps que l'on a pas parlé "hommes"? Non? Ok, moi non plus mais en même temps là, c'est plus possible! Depuis quelques jours, j'ai une question qui me turlupine... à quel âge l'homme est-il à son sommet de sex appeal et et d'émoustillement d'hormones tout en étant un connard sensible, comme on les aime tant? Et à quel âge cessent-ils de nous considérer comme de la marchandise baisable? (promis Vinsh, je vais essayer de contrôler mon langage, sacrebleu!)...

Pourquoi tant d'énervement de ma part? Parce qu'en ce moment ma vie tourne autour de la question masculine! Entre les exs, les propositions douteuses de mon boss (berk!), les joueurs du XV de France et les connards au volant... je ne sais plus très bien comment les gérer!
Quand 15 mecs en short m'émoustillent grâce à leurs shorts blancs, un con vient me lécher le lobe de l'oreille et me propose une partie de jambes en l'air dans les toilettes... Et pourtant,ce sont tous des représentants de l'espèce masculine, avec leurs chromosomes XY et tout le tintouin!

Certains sont trop gentils et se font éjecter, d'autres sont trop crûs et me dégoutent, certains sont trop inaccesibles et ne sont que des fantasmes quand d'autres sont bien trop près à mon goût... Mais on fait quoi?
On gère tout avec un grand sourire? On tente de la psychologie pour les comprendre? On s'en remet au voeu de chasteté (euh...non!)?
Ou alors c'est nous. Nous sommes trop chiantes, toujours insatisfaites? C'est pas impossible mais c'est pas leur cas aussi?

Amis homos, venez à ma rescousse! J'ai besoin de chromosomes XY qui ne soient pas en manque de XX! Et là, je comprends mieux Lilibuzz, le statut de FAP est tellement rassurant! Ca évite les léchages de lobes d'oreilles intempestifs devant la femme du boss et les propositions de plan à 3 par l'autre collègue... Et en plus, on est pas seule à fantasmer sur le tout nouveau calendrier du stade français... le pied!

Leçon des derniers jours: les soirées professionnelles "open bar" tu éviteras, ou moins naïve tu seras! Au choix pour chacune!

15.9.07

Clichés berlinois, épisode 5


Aujourd'hui, mes enfants: la bouffe à Berlin. Ou comment je vais me retrouver obèse et cholestérolé en moins de deux semaines malgré mon squelette de grand maigre, transmis de père en fils depuis des siècles... Bon, je commence par ma dramatique concession au Dieu de l'argent, qui m'a fait craqué (via Mirabelle) pour le concept "Billig will ich" (moins cher je veux) de Plus. Prononcez Plouss. C'est un discounter très implanté à Berlin, où je fais mes courses façon CSP- depuis une semaine. De toute façon, pas moyen de trouver une enseigne qui serait l'équivalent d'un Carrouf, d'un Aupré ou d'un Gigantesque (toi aussi, amuse-toi à traduire mes noms de supermarchés!). Donc, quand il n'y a plus de lait, je passe chez Plouss. Et comme c'est moins cher, je bouffe plus. J'avais bien besoin de ça...

Le reste ne m'aide guère plus à conserver ma ligne svelte et athlétique que tout le monde m'envie en secret. Déjà, il y a eu mon premier Kinder Überraschung (soupir d'émotion mal contenue). Bon, ok, des Kinder Surprise, j'en ai eu plein autrefois, mais j'avais oublié que c'était de la bombe! Du coup, j'ai fait un sort à une boîte de 500g de chocolat Kinder en moins d'une demi-heure sous l'oeil médusé de Mirabelle, et j'en ai laissé 4 carrés au Méri. Bonjour la solidarité! Ensuite, manger à table n'étant pas spécialement ma tasse de thé, je profite de mes errances berlinoises pour bouffer n'importe quoi sur le pouce: sandwiches variés (que je n'ose commander que lorsque je comprends leur composition sur les menus... autant dire que je ne bouffe que des sandwiches au fromage), hot-dogs, donuts de chez Dunkin Donuts (ma grande découverte du séjour, et c'est même pas allemand) et bien sûr la Curry Wurst (saucisse de Francfort arrosée de ketchup et de curry, avec des frites)... Hier, pour me donner bonne conscience, j'ai mangé une soupe chez Suppenbörse, à Dorotheenstrasse, mais qu'est-ce que j'ai eu la dalle après! Ce soir, pour tout arranger, on va se tenter la petite (fausse) Oktober Fest bavaroise improvisée à côté de Alexander Platz. Bière, choucroute et saucisses, nous voici!

Hmmm, diététique! Je vais attaquer la rentrée en grande forme dans mon bikini (faute d'avoir eu droit à cinq minutes correctes de plage depuis le mois de mai, le bikini pour la rentrée me semble une bonne idée, non?). Plus j'y pense, plus je me dis que ce n'est pas vraiment pour être beaux sur les plages que les magazines féminins et les masculins genre Men's Health (avec ses hétéros trop beaux en couverture qu'existent même pas dans la vraie vie) nous disent dès le mois d'avril de faire régime: c'est surtout parce qu'on bouffe comme des cochons dès qu'on a un peu de temps libre en journée, et donc qu'on reprend en juillet-août les 400 grammes durement perdus en mai-juin...

14.9.07

Clichés berlinois, épisode 4



Wow, déjà une semaine que j'ai terminé le stage et que j'ai, au petit matin du samedi 8 septembre, pris mon avion pour Berlin. Quelques kilomètres de marche et 700 photos plus tard, j'avoue passer de bonnes vacances ici. D'autant, m'annonce à l'instant le poussin, qu'il devrait faire 25°C à partir de lundi (ce qui va me permettre de remiser mon écharpe et ma veste au placard et d'exposer ma toux aux sens éveillés de nos amis berlinois). Wunderbar!

... (pause)

Euh, désolé, le poussin vient de réclamer un câlin (nan, pas du sexe, un câlin, bordel, vous connaissez pas, bande de pervers??), en plein pendant que j'écrivais comme il sait faire, donc j'ai perdu le fil. Ah oui, les vacances à Berlin: donc, c'est très sympa globalement. Le Méri s'est comporté comme un cochon hier soir (musées gratuits, pas cheeeer!!) avec les statues grecques représentant des hommes nus dans les musées de Museum Insel, ça me fait de très belles photos (non, nous n'avons pas la prétention d'être mâtures). Vanessa m'a montré Schloss Charlottenburg et nous a une nouvelle fois montré sa capacité à ignorer les distances: "Oui oui, on va au Café Machin, c'est juste à côté de la station Bidule". Deux kilomètres de marche plus tard "Euh, t'avais pas dit juste à côté?". "Oui, oui, c'est là, la quatrième rue à gauche quand on aura tourné là-bas"... On voit les gens qui ont l'habitude de marcher dans cette ville, moi j'ai plus de pieds. Le Méri souhaite me montrer le Berlin by night homo cette nuit, j'avoue que je me tâte, mon côté mémé casanière est devenu prédominant, et le samedi soir, c'est bien aussi, non?... Ah, faudra faire les deux?? Sympa, cette ville, vraiment, j'ai plus l'habitude.


Si, une petite chose à signaler, quand même, parce que ce serait trop bête (et pas assez français) de n'avoir aucune raison de se plaindre: les serveurs berlinois sont désagréables. Hier midi, déjà, avec Vanessa on s'arrête dans une pizzeria d'une petite chaîne qu'elle connaît. Le serveur nous la joue latin lover italien à deux balles. Bon, ça à la limite c'est normal. Seulement il l'appelle Seňorita et m'appelle Monsieur. Hmm, tu t'es gourré de pays, mec. Passons. Comme elle n'a ni faim ni le temps, Vanessa demande une demi-pizza, comme ils le font souvent apparemment. Mais là, notre latin lover l'envoie bouler. Bon, pas grave, je prends mon plat et je partagerai sa pizza (mais on l'a mauvaise, quand même). Le reste du repas, il nous a fait poireauter alors qu'on lui avait dit qu'on était pressés et que le resto était à moitié vide, et il s'est montré super arrogant. Résultat des courses: quand l'addition est arrivée à la fin et qu'on s'est aperçu qu'il ne nous avait compté par erreur qu'une demi-pizza et nos cocas (ouais, on a bu du coca à table, c'est contre mes principes, mais bon la bouteille d'eau plate de 75 cl était à 6,70 euros), que croyez-vous que nous avons fait? Bah ouais, on a joué nos gros cons de Français, on a payé ce qui était écrit et on s'est barrés vite fait avant qu'il ne se rende compte de sa bévue. L'avait qu'à être moins con.

Le soir, autre lieu, autre serveur. En partant, je paye ma conso, dont 30 centimes en petites pièces (ouais, celles qui sont chiantes à écouler, les 2 centimes). Je lui avais fait l'appoint bien proprement, avec des petits tas de 10 centimes et tout, même pas pour l'emmerder avec mes pièces mais parce que c'était la seule monnaie que j'avais sur moi (ou un billet de 50). Et bien ce charmant jeune homme me les a limite foutues à la gueule, mes pièces, me gratifiant d'un "we don't like it in Germany" sur le ton condescendant qu'on adresse à une merde de touriste. Bon, ok, je suis une merde de touriste mais c'est pas une raison! Et moi, j'en fais quoi, de mes centimes? Je les garde toute l'année en attendant le train de Bernadette Chirac?? Bordel, c'est quand même de l'argent! Notre ami serveur ne s'est pas arrêté là, puisqu'il a glissé à l'oreille du Méri qui venait lui aussi de régler sa conso un sympathique "Ah oui, et au fait, en Allemagne on laisse des pourboires!". Il s'était adressé à lui en allemand, ayant repéré le moins quiche du lot peut-être, mais ignorant vraisemblablement que sa remarque venait justement de le lui coûter, son pourboire! Les enfoirés de Français sont dans la place berlinoise, mes amis! Allez, damoiselles et damoiseaux, portons haut la réputation de la France!

Ils vont en chier, les prochains serveurs désagréables. Et c'est pourtant pas mon genre, surtout avec les leçons de Mirabelle l'ex-serveuse sur le savoir-vivre.

PS: En photos, le Schloss Charlottenburg; une statue qui a suscité grande convoitise chez le Méri à la Alte Nationalgalerie (expo impressionniste très chiante, d'ailleurs); le bus du Destin de Lisa/Verliebt in Berlin (j'ai lu quelque part que David avait été enlevé juste avant un rencart avec Lisa, mais elle était pas avec Renaud cette catin??); et le plafond du Sony Center...

PPS: Ce soir, reprise de l'émission Popstars sur M6, malgré les cartons énormissimes des L5, des Whatfor, des Link-Up et des Diadem's (des quoi??), avec retour de la momifiée Ophélaïe et de la cultissime Mia Frye!! Et je loupe encore ça...

Voyage, voyage !

Et une petite page de "Glagla city" entre les clichés berlinois du vinsh !
Ce blog devient de plus en plus globe trotter ma parole ! (bon, ok les iles paradisiaques, y'a moyen que ce serait plus vendeur mais on fait ce qu'on peut!)


En tous cas, chose promise, chose due, voici la page vocabulaire !
Mais je vous la fais courte cette fois-ci ! (se faire désirer, une clé de la réussite ... et puis si tu veux plus de détails et ben t'as qu'à m'appeler, na !)
C'est surtout que "la grippe en été du vinsh", et ben, maintenant c'est bibi qui l'a récupérée... même si ici c'est plus trop l'été depuis le weekend dernier avec froid et pluie à gogo - comme qui dirait que je sais pas comment que je vais tenir l'hiver ! -10° c'est froid quand même! Bon bref, je m'égare et je cause pas trop bien la France, coz' que la fièvre et deux semaines ici, je peux te dire que ça tue ta grammaire française même sans S*****nite aiguë, en deux coups de cuillère à pot ! Et en parlant de grammaire et tout, et ben comme tu le sais, (voir 1er post Lilibuzz à Glaglacity pour les retardataires ) j'ai emménagé en coloc avec une fille charmante mais au doux accent d'ici! C'est assez drôle, j'ai l'impression parfois qu'on ne parle pas la même langue! Exemple, quand toi tu dis "ferme la porte", elle, elle "barre la porte"! Quand toi, tu déjeunes, et ben elle, elle dîne et quand toi tu dînes, elle soupe ! Oui sauf qu'elle soupe à 18h... alors toi en fait tu l'as regarde manger et tu dînes 2 heures plus tard! Elle te dit "bonjour" pour "au revoir" et "allô" pour "salut"!
Mais le pire, c'est que j'ai mis près d'une semaine pour m'apercevoir qu'ils disent "bienvenue" pour "de rien"! Oui, alors là, imagine le quiproquo : Moi : "merci !" Le Québécois : "bienvenue !" Moi : je me dis qu'ils sont vraiment adorables, qu'il a entendu mon accent français et qu'il me souhaite la bienvenue dans son pays, alors je redis "Merci"! Lui : qui doit se dire que les français en plus d'être radins sont complètement neuneu me redis "Bienvenue!" Oui, les maudits français sont un peu longs à la détente pour nos cousins de la Nouvelle France! Marde, christ, tabernacle! ça c'est le cadeau de la fin! Je te fais pas un dessin, tu auras compris tout seul ce que ça veut dire!

édit : le chateau de Frontenac en photo, dans le plus pur style Walt Disney, j'avais prévenu!

12.9.07

Clichés berlinois, épisode 3



Nouvelle salve de photos totalement touristiques pour les quelques personnes que cela intéresse encore. Mirabelle m'ayant lâchement abandonné pour une virée bruxelloise, je me suis débrouillé tout seul aujourd'hui pour ne pas me paumer dans Berlin. Je me suis concentré aujourd'hui sur le quartier de Kreuzberg, me disant que c'était probablement le meilleur moyen de ne pas me disperser. J'y ai acheté une veste à 7 euros, et elle est presque moins moche qu'une H&M (bah ouais, faut pas déconner non plus, à ce prix là t'as pas du Chanul, même à Berlin). Comme je suis un communautariste fini, je n'ai pas pu m'empêcher de visiter ce que vous apercevez sur le premier cliché. Au passage, je trouve que schwul est de loin le mot le plus laid de la langue allemande (et pourtant, ils ont du lourd).

Viktoriapark est très joli et anti-napoléonien, comme tant d'autres monuments à travers l'Europe, j'imagine. Avec sa colline à grimper on croirait presque la montée vers le Christ (ou le Saint je ne sais quoi) qui domine San Sebastian (ah, c'est peut-être Saint Sébastien, tiens!), et que le Méri et moi-même avons déjà expérimenté plusieurs fois avec dextérité. A ceci près que Viktoriapark est moins haut et que la cascade artificielle qu'on entend en permanence donne envie de pisser. Bon, j'ai pas eu le temps de voir Chamisso Platz, mais j'y retournerai (de toute façon, j'ai bien le temps). Les loyers doivent être horriblement chers à Riehmers Hofgarten, je veux vivre là quand je serai riche et que je parlerai allemand couramment (qui a dit "ben c'est pas demain la veille"??). En sortant de là, j'ai vu qu'il y avait une espèce de journée friperie à l'entrée de... l'Eglise St Bonifatius (sûrement un coup de Jacquette Boniface). Je dois dire que le concept m'échappe un peu.

Enfin, parce que c'est culture et que ce sont quand même des images archi-connues, je me montre lourd en ajoutant quelques images de la East Side Gallery, où je suis allé ce soir avec le Poussin. Dommage tout de même que les touristes y mettent des graffitis: ça rend le truc vivant, mais du coup certaines fresques sont totalement flinguées par des inscriptions débiles du genre "Lenny loves crack" ou des gens qui ont gratté la peinture pour en emporter en souvenir (paraît-il). En résumé, Berlin, c'est beau, même si y'a des endroits où que c'est che-mo...

Sur cette constatation profonde, je vous laisse, en vous signalant que, même si je n'ai pas le mal du pays, je vis assez mal le fait d'avoir raté la fin de saison de Lost, la nouvelle série made in TF1 qui singe Grey's anatomy avec les moyens de Sous le soleil, et la finale de Koh-Lanta. Merci de votre soutien psychologique. Appuyez sur le bouton...

11.9.07

Clichés berlinois, épisode 2



Salut les gens, je suis un peu débordé malgré un programme chargé en totale improvisation, donc mes posts ne sont pas hyper réguliers... Bon, ce qu'il faut retenir, c'est que ma découverte de Berlin commence à me plaire, avec peut-être l'éventualité que je commence à devenir moins germanophobe. Une excellente nouvelle pour le Poussin. Je me suis pas mal baladé, mais la ville étant en superficie huit fois plus grande que Paris, je suis loin d'avoir tout vu (et d'avoir des repères). Je vous recase quelques clichés, comme vous le voyez, de quelques petits classiques bien touristes. La vie berlinoise menée par Mirabelle et Vanessa, qui connaissent leurs petits bars, magasins et autres bêtises, est quand même plus intéressante... Je montrerai un peu de tout cela, dans la mesure du possible, en couvrant les anonymats susceptibles de mes compagnons de route.

Et je ne dénoncerai pas leur alcoolisme chronique ni leur consommation de space cakes, ce n'est pas mon genre. Cette ville cosmopolite a en tout cas un effet un peu hypnotique sur moi, avec sa diversité, sa tolérance, ses looks, son architecture laide et fascinante, ses expositions de free art où on peut boire de la vodka et mendier des oeuvres gratuites... grandiose! Prochain objectif... le coiffeur. En allemand, voila une mission quasi-impossible, je vais revenir avec la tronche de Kojak.

PS: En photo, le Reichstag; la porte de Brandebourg, symbole de l'Allemagne divisée puis unifiée; Derrick en nounours; un magasin de meubles de la RDA; des morceaux du Mur à Potsdamer Platz... et la Fernsehturm (Tour de la télévision), à Alexanderplatz. Voili pour les clichés touristiques. Bientôt, la bouffe!

9.9.07

Berlin en clichés, épisode 1



Voila, ça fait un peu plus de 24 heures que je suis à Berlin, au bonheur de retrouver mon Poussin et mes potes germanophiles (dont le soutien est essentiel dans ce pays où plein de gens parlent allemand - comme c'est bizarre -, ce qui a tendance à me faire paniquer). Je n'aurai pas la prétention de dresser d'ores et déjà un portrait complet de cette ville, dont je n'ai vraiment vu qu'un seul quartier pour le moment, ni même d'exprimer un avis pertinent. Pour dire la vérité, je ne connaissais guère cette ville, même de réputation, et je n'avais donc pas d'a priori dessus. Toutes les personnes que je connais et qui ont séjourné ici ne jurent que par Berlin. Ce n'est pas encore mon cas, même si je trouve la ville sympathique. J'ai deux ou trois trains de retard sur Mirabelle, Méri et les autres, il faut dire. Et de toute façon, jusqu'à présent ils m'ont plus parlé de la taule de la France à son entrée dans la Coupe du Monde de rugby et du match de foot France-Italie que du reste. Même ici, ils restent chauvins, vive le sport et vive la France, hein.

Vanessa, la pote de Mirabelle, m'a dit que l'élément clé pour aimer Berlin, c'était la population. Les gens seraient ici plus détendus, plus bohèmes, plus marrants et plus accueillants. Pas étonnant, donc, qu'en 24 heures je ne sois pas encore converti: ils sont certainement accueillants, mais pas non plus au point de se jeter à mon cou dès mon arrivée, ce que je conçois parfaitement. Je mettrai donc plus de 48 heures à être transcendé, espèce de glaçon frigide que je suis. D'autant que contrairement à Mirabelle ou Méri lorsqu'ils ont débarqué ici, l'Allemagne ne m'attire pas plus que ça au départ. Heureusement qu'il y a le poussin, en somme. Mais je pense être en mesure de découvrir plein de choses vraiment intéressante d'ici quelques jours.
Pour l'instant, je me contente de suivre le mouvement, puisque le poussin, le Méri et Mirabelle sont mes guides pour le week-end. Leur accueil hier matin à l'aéroport m'a fait chaud au coeur, même si avec la tête dans le c** que j'avais, ça ne se voyait pas. Je suis un garçon exécrable. J'aurai bien mérité, demain, de me paumer toute la journée dans le métro berlinois une fois que tous mes guides seront repartis vaquer à leurs occupations sociales et/ou stagisantes...

J'en tremble d'avance.

PS: Sur les photos, le fameux Ampelman qui te dit aux feux tricolores si tu as le droit de traverser, l'Eglise du souvenir conservée dans son état de la fin de la guerre, la sculpture moderne symbolisant l'intégration est/ouest. Ah, ça faisait longtemps que je n'avais emmerdé personne avec mes photos de vacances! Un rituel bien égoïste comme je les aime...

7.9.07

Inévitable


Nous ne leur échapperons pas. La Tour Eiffel a même pris depuis hier soir les laides couleurs de la compétition dans son jeu de lumières. Comme pour la Coupe du Monde de foot (depuis 1998 notamment), il sera impossible dans les semaines à venir d'échapper à l'effervescence médiatique autour de la Coupe du Monde de rugby. Les raisons? Déjà, ça se passe chez nous, donc tous les regards seront de toute façon tournés vers notre beau pays. Ensuite, les enjeux financiers. On parle déjà de 4 milliards d'euros de recettes directes, et autant en recettes indirectes. Enfin, l'enthousiasme beauf habituel autour des compétitions sportives, à ceci près que le rugby est très légèrement plus classe que le foot. Ne dit-on pas que le football est un sport de gentlemen joué par des voyous, et que le rugby est un sport de voyous joué par des gentlemen? Impossible, donc, de couper aux commentaires chauvins des présentateurs de JT à sourire ultra-bright, ni aux flash infos toutes les demi-heures à la radio, ni aux embouteillages à Paris et ailleurs... Bref, encore une pollution sportive qui va s'imposer, même à ceux qui n'ont rien demandé. C'est beau, la culture populaire, tiens!

Bon, vous aurez compris, malheureusement (ou heureusement, d'ailleurs), mon patriotisme sportif ne sera une nouvelle fois pas titillé par l'évènement, agacé que je serai d'ici quelques semaines par le matraquage qui s'annonce. Réservez vos soirées avec vos potes dès maintenant, sinon la plupart d'entre eux n'auront aucun scrupule à annuler au dernier moment des soirées prévues depuis deux jours, pour cause de match super important le soir même.

Moi, blasé? Bah ouais, sûrement. A part le tennis, moi, rien ne m'intéresse dans le sport. Ah si, un détail, mais qui malheureusement sera snobé par les caméras de TF1: les vestiaires... Arf!
Tous ces torses bien dessinés, ces cuisses bien galbées... et rien à se mettre sous les yeux, à part le calendrier des Dieux du Stade qui, pour une fois, essaye d'être un peu moins gay que d'habitude (sinon les touristes australiens et sud-africains qui viendront voir les matches en France ne l'achèteront pas)... Le marketing est bien rôdé, tout ce qui plaît au grand public (et aux gays, c'est vrai) qui se tape des matches sera méthodiquement monnayé. Pour un petit coup d'oeil furtif d'une caméra dans les douches, on pourra en revanche se gratter. Triste. Bof, pas grave, on pourra toujours se consoler avec un burger Michalak!


PS: Précisions pour ceux que ça intéresse, je finis mon stage aujourd'hui en remballant le bordel accumulé dans mon bureau/salle à café en trois mois, et je pars demain matin pour Berlin rejoindre mon poussin (15 jours), où j'essaierai de poster à peu près régulièrement sur mon périple. En gros, ce blog va devenir pour un temps un blog photos, pire qu'un skyblog, à base de "lâchez vos comm' ouaich' gros". Il faut bien prendre des vacances.

6.9.07

L'école, dictature moutonnière

Foutu milieu étudiant. Moi, le nul du who’s who (je ne connais pas le tiers de ma promo), je n’ai pas à m’en plaindre, mais ce n’est parfois pas beaucoup plus beau que les caricatures des séries américaines. Vaut-il mieux être pépère et intégré, ou déjanté et libre (mais seul) ? J’écrivais hier sur la difficulté que peut ressentir une fille qui, dans le quotidien, fait montre d’une séduction un peu voyante. Il en va de même pour les filles étranges. Hier soir, j’ai passé une charmante soirée avec Aurélie, une délicieuse jeune personne qui partage le triste sort de ma filière de Master. Rien de bien rock’n’roll durant cette soirée, juste un petit bout de discute sur son canapé dans son squat "très urbain", une bouffe rapide et un mojito au Baxo, dans le Xème. Je suis assez impressionné de voir que je suis capable de parler avec cette fille pendant trois heures comme avec une amie de longue date, alors qu’honnêtement je ne peux pas dire que je la fréquente assidument.

J’ai la réputation d’être un garçon assez casanier, domestique… chiant, quoi. En même temps, si vous lisez ce blog, vous aurez remarqué que j’aime glander, regarder la télé, parler un peu d’actu, vanner mes copines grognasses. Bref, on ne peut pas parler d’un programme particulièrement palpitant ni branché. J’essaie simplement de ne pas m’y ennuyer, de voir dans mon morne quotidien de petites choses sublimes, des rires potentiels, des histoires sincères, et même quelques vraies galères. On peut être un petit étudiant bourgeois privilégié et avoir des choses à dire. Aurélie, c’est un peu, en apparences du moins, le contraire : plus mâture que moi, elle a une vie remplie d’histoires insoupçonnables, de rencontres et de questionnements que je ne lui envie pas forcément. Elle est intelligente et civilisée, hein, mais à côté d’un petit bonhomme tout mou comme moi, c’est un peu une désaxée.


Pourquoi est-ce que je parle d’elle aujourd’hui? Déjà, pour voir si elle aura eu la curiosité de lire. Ensuite, parce que notre conversation d’hier m’a intrigué sur certains points. Aurélie n’est pas la fille la mieux intégrée de l’école, loin de là. Il faut dire que cela ne lui tient pas particulièrement à cœur (on en connaît tous, des comme ça). Je peux le comprendre. Et puis, avec sa présentation très particulière, elle ne s’aide pas vraiment. Sa peau diaphane, ses yeux très clairs, sa carrure de toute jeune fille menue, sa chevelure de feu, son érotisme glamour qui titille nos collègues pervers, ses vêtements systématiquement noirs, ses fonds d’écrans avec des fillettes en robes bourgeoises qui étranglent des chatons… Forcément, face à nous autres qui vivons à l’école de la frime, des soirées beauf et des crises de rire collectives en amphi, elle détonne. Du coup, l’intégration est difficile, notamment vis-à-vis de certaines filles fadasses qui, lorsqu’elle est arrivée parmi nous il y a deux ans, l’ont immédiatement traitée en rivale. Aurélie les ignore royalement et les méprise, emportant dans son élan la majorité de l’école dans cette "case". Tous des cons, refrain classique, entendu maintes fois depuis quatre ans au sujet de notre microcosme de grande école. Mais a-t-elle tort?


Aurélie fait partie de ces quelques personnes que j’ai croisées dans ma vie, avec qui j’ai senti pouvoir devenir ami, mais qui m’intimident tellement qu’à long terme, la relation ne s’approfondit pas. Impression de ne pas être à la hauteur, notamment pour l’aspect intérêt intellectuel. Avouez que c’est dommage. Je ne sais pas si elle me trouve gentil, bidon ou intéressant. Comme dirait l’autre, on sait pas si c’est du lard ou du cochon. Toujours est-il que cette personnalité "hors rang" qui ne parvient pas à se faire une place dans un groupe "scolaire" m’interroge sur ma propre façon d’aborder ma vie étudiante. Dans un an, ne nous faisons pas d’illusions, les études telles que nous les avons connues jusqu’à présent seront finies. Soit parce qu’on fera un autre Master ailleurs ou une thèse, soit parce qu’on bossera. Aurélie partira sans regrets, je le sais. De mon côté, je serai probablement dévasté, heureux que j’étais d’avoir constitué mon confortable cocon d’amis. Je suis corporate à mort. Limite lycéen dans l’esprit. Alors, quoi ? Ma vie n’est-elle qu’une vaste fumisterie dissimulée derrière des potes d’écoles qui en sont le seul aspect palpitant ? Ou bien est-ce Aurélie qui a eu tort de ne pas devenir un électron à peu près intégré de l’école de la frime ? Certes, tout le monde crache sur notre petit monde fermé de "grande école" où tous les étudiants se connaissent, potes ou hypocrites, dans une impression de troupeau par moments. Mais c’est aussi le berceau de relations que je crois fortes, qui m’auront beaucoup apporté même si dans un an nous serons tous séparés. Pas de regrets de mon côté, mais des questions, donc. Je me suis bien amusé depuis 4 ans. Je ne peux pas affirmer que je ne perdrai jamais mes grognasses, mais je les aime et on aura passé de grands moments ensemble. Est-ce vraiment futile et pitoyable, pour que d’autres comme Aurélie fuient cet aspect festif des études pour se concentrer sur l’extérieur ?


Hmm, ça doit commencer à se voir que j’angoisse à l’idée de quitter Bordeaux et de découvrir le monde du travail, là…